Emmanuel Macron rejette le RIC mais veut faciliter le référendum d'initiative partagée
Présentant ses conclusions sur le grand débat national, le président a jugé que le référendum d'initiative citoyenne, prôné par les Gilets jaunes, pouvait «remettre en cause la démocratie représentative». Et s'oppose donc à son instauration.
Que pense le président de la République Emmanuel Macron du fameux référendum d'initiative citoyenne (RIC), mesure phare défendue par les Gilets jaunes ? Ce 25 avril, lors de sa conférence de presse de présentation des conclusions du grand débat national, le chef de l'Etat a fait savoir qu'une telle mesure, selon lui, semblait «remettre en cause la démocratie représentative». Et la repousse, donc, malgré le fort engouement non seulement des Gilets jaunes, mais aussi des Français pour cette mesure : selon une enquête d'opinion de janvier, 80% des sondés souhaitaient sa mise en place.
Tel que proposé par les Gilets jaunes, le RIC permettrait à toute proposition d'un citoyen français – qu'elle soit législative, abrogatoire, révocatoire ou constituante – de faire l'objet d'un référendum national, si tant est qu'elle regroupe un nombre suffisant, qui reste à définir, de signatures de ses compatriotes.
Toutefois, le locataire de l'Elysée veut «aller plus loin» sur le référendum d'initiative partagée déjà existant, en «simplifiant ses règles», dans le cadre de la réforme constitutionnelle prévue pour cet été. Ce référendum peut aujourd'hui être lancé sur proposition de loi signée par des députés, des sénateurs et par un cinquième des parlementaires, avant d'être signée par 10% du corps électoral, soit 4,5 millions de citoyens.
Le président de la République veut désormais «que l'initiative puisse venir de citoyens, un million des citoyens qui signeraient une pétition et qu'elle puisse prospérer en projet de loi, et si elle n'était pas examinés par les Assemblées, aller au référendum».
Le président a également fait savoir, sur le thème de la démocratie directe : «Je souhaite ensuite qu'au niveau local, on puisse renforcer le droit de pétition. Au-delà d'un certain seuil, qui sera à définir, les citoyens pourront amener un sujet dans le débat public».
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