Manifestation au port du Havre contre la vente d'armes française à l'Arabie saoudite (VIDEO)
Des dizaines de personnes réunies au port du Havre ont protesté le 9 mai contre la vente d'armes françaises à l'Arabie saoudite. Le royaume est engagé dans une guerre meurtrière au Yémen.
Plusieurs dizaines d'activistes dont des militants d'ONG et de partis politiques comme la France insoumise, le Parti communiste (PCF), le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et Europe écologie les verts (EELV), se sont rassemblés au port du Havre le 9 mai pour protester contre la vente d'armes françaises à l'Arabie saoudite, pays à la tête d'une coalition menant une guerre meurtrière au Yémen.
Deux ONG françaises, l'Acat et ASER, ont déposé le même jour des recours en urgence au tribunal administratif de Paris pour empêcher le départ d'un cargo saoudien venu prendre au Havre (Seine-Maritime) un chargement d'armes qui pourraient, selon elles, être utilisées dans la guerre meurtrière menée au Yémen par l'Arabie.
Selon le site d'investigation Disclose, le navire posté au Havre doit prendre livraison de «huit canons de type Caesar» que l'Arabie saoudite pourrait utiliser dans la guerre qu'elle livre au Yémen aux rebelles houthis, minorité chiite soutenue par l'Iran, grand rival de Riyad.
Ce navire, le Bahri Yanbu, se trouvait le 9 mai à une trentaine de kilomètres du port du Havre. Si une des organisations obtient gain de cause, le cargo ne pourra pas quitter la France chargé d'armes. Même en cas d'appel, car la décision du juge des référés est suspensive. En revanche, si le navire avait quitté les eaux territoriales françaises avant la tenue de l'audience, les recours des deux ONG ne seraient pas examinés, étant devenus sans objet.
A son arrivée à un sommet européen en Roumanie, le 9 mai, le président Emmanuel Macron a dit «assumer» la vente d'armes françaises aux «alliés» de la France que sont l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Si ces armes sont susceptibles d'être déployées au Yémen, le président a assuré néanmoins avoir obtenu «la garantie» que ces équipements «n'étaient pas utilisés contre des civils».