Emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires Modem : un responsable mis en examen
- Avec AFP
Le directeur financier du Modem, Alexandre Nardella, a été mis en examen le 15 novembre, selon l'AFP, dans le cadre de l'enquête sur des emplois présumés fictifs d'assistants d'élus centristes au Parlement européen.
Alexandre Nardella, directeur financier du parti Mouvement démocrate (Modem), a été mis en examen, le 15 novembre, dans le cadre de l'enquête sur des emplois présumés fictifs des assistants d'eurodéputés : c'est ce que rapporte l'AFP, qui a appris l'information par des sources concordantes.
Ce cadre du parti centriste a ainsi été mis en examen pour «complicité de détournement de fonds publics» et «recel de détournement de fonds publics», selon une source judiciaire.
Alexandre Nardella était le premier à être convoqué par les juges du pôle financier du tribunal de Paris, qui enquêtent depuis juillet 2017 sur cette affaire. Au total, une quinzaine de personnes, dont des eurodéputés, des assistants parlementaires et des cadres du parti doivent être entendus dans les prochaines semaines.
Le président du Modem François Bayrou le sera pour sa part le 6 décembre, selon des sources proches du dossier. Le maire de Pau, pilier de la majorité présidentielle, a siégé au Parlement européen de 1999 à 2002.
Marielle de Sarnez, députée européenne de 1999 à 2017 et numéro deux du parti centriste ainsi que Sylvie Goulard, députée de 2009 à 2017 et actuellement sous-gouverneure de la Banque de France, seront auditionnées «durant la première semaine de décembre», avait fait savoir début novembre Le Monde.
Les magistrats cherchent à déterminer si des collaborateurs parlementaires du Modem ont été rémunérés par les fonds publics du Parlement européen alors qu'ils étaient en réalité affectés à d'autres tâches pour le parti.
L'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet de Paris, en juin 2017, avait entraîné la démission de François Bayrou du poste de ministre de la Justice, de même que celles de Marielle de Sarnez du poste de ministre des Affaires européennes et de Sylvie Goulard du poste de ministre des Armées.
Cette affaire, ajoutée à la polémique sur des prestations réalisées pour un think tank américain, a coûté à Sylvie Goulard sa place dans la nouvelle Commission européenne, refusée en octobre par les eurodéputés. Elle avait en outre accepté cet été de rembourser au Parlement européen 45 000 euros correspondant à huit mois de salaire d'un de ses assistants, Stéphane Thérou, pour lequel elle n'avait pas pu fournir «de preuve de travail». Le 30 août, le Parlement européen avait clos cette affaire pour son cas.
Le Modem n'est pas la seule formation politique dans le viseur de la justice pour des emplois présumés fictifs au Parlement européen. Une enquête similaire a ainsi été ouverte pour La France Insoumise (LFI) et pour le FN, dans laquelle une vingtaine de personnes, dont Marine Le Pen, ont été mises en examen.
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