Justice : Alexandre Benalla veut faire annuler les enregistrements diffusés par Mediapart
Alexandre Benalla saisit la justice pour faire annuler les sept enregistrements réalisés à son insu et diffusés par Mediapart. Selon lui, si ces enregistrements proviennent du renseignement, ils auraient dû faire l'objet d'une déclaration préalable.
Selon les informations du quotidien gratuit 20 Minutes, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris devra statuer sur une requête en nullité, le 4 février, dans l'affaire des sept enregistrements d'Alexandre Benalla et Vincent Crase réalisés à leur insu et diffusés par Mediapart en janvier 2019.
Dans ces enregistrements, on peut entendre Alexandre Benalla réagir à propos de l'affaire qui porte son nom auprès de son acolyte. Il explique qu'il conservait toujours les faveurs d'Emmanuel Macron et de son épouse après les événement du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris (Ve), tout en se targuant d'avoir défrayé la chronique à un si jeune âge. Les enregistrements révélaient, dans la foulée, que l'ex-chargé de mission de l'Elysée ne respectait pas son contrôle judiciaire lui intimant de ne pas rencontrer Vincent Crase.
Alexandre Benalla soutient à présent que ces enregistrements ne peuvent pas constituer des preuves recevables dans l'instruction de l'affaire. Il estime aussi que si lesdits enregistrements ont été réalisés par des services de renseignement français, ils auraient dû faire l'objet d'une demande préalable. Mediapart refuse pour sa part de révéler l'origine de ces enregistrements.
Quelques jours après la diffusion de ces enregistrements, le 4 février 2019, le média en ligne avait dénoncé une tentative de perquisition à la rédaction menée par deux procureurs accompagnés de trois policiers dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet pour, notamment, atteinte à la vie privée d'Alexandre Benalla. Le site d'investigation avait refusé cette perquisition et expliqué : «Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition.»