Incendie de la cathédrale de Nantes : «Pas de trace d'effraction» constatée, selon le procureur
Une enquête pour «incendie volontaire» a été ouverte après qu'un incendie a frappé la cathédrale de Nantes. Le Premier ministre Jean Castex et les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la Culture Roselyne Bachelot se sont rendus sur place.
«L'Etat prendra à sa charge la restauration de la cathédrale de Nantes», a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur le plateau de BFMTV dans la matinée du 20 juillet.
Bruno Le Maire: "L'État prendra à sa charge la restauration de la cathédrale de Nantes" pic.twitter.com/SBODf5TLOC
— BFMTV (@BFMTV) July 20, 2020«Il se trouve que j'ai habité six mois à Nantes, je connais bien cette cathédrale. J'ai eu l'occasion d'écouter cet orgue absolument magnifique du XVIIe siècle, c'est une grande tristesse de voir un orgue, de la musique réduite en cendre comme cela. Donc l'Etat répondra présent», a-t-il précisé.
«C'est une obligation car c'est notre propriété, car c'est notre culture» a-t-il conclu sur ce sujet.
L'homme de 39 ans qui avait été placé en garde à vue samedi 18 juillet dans l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes a été remis en liberté le soir du 19 juillet, a appris l'AFP auprès du procureur de la République.
«Je vous confirme» la remise en liberté du bénévole travaillant dans le diocèse, «sans aucune poursuite», a indiqué Pierre Sennès à l'AFP, confirmant une information du quotidien Presse-Océan.
Les enquêteurs avaient souhaité entendre ce ressortissant rwandais sur les conditions de fermeture de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul vendredi soir, alors que les pompiers ont été alertés du feu samedi vers 7h45. «Toute interprétation qui pourrait impliquer cette personne dans la commission des faits est prématurée et hâtive», avait prévenu le procureur dimanche matin.
D'après le procureur de la République Pierre Sennès, repris par l'AFP, un homme a été placé en garde à vue ce 19 juillet dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes.
Selon le recteur de la cathédrale, Hubert Champenois, toujours cité par l'agence de presse, l'homme est «un Rwandais, venu se réfugier en France il y a quelques années. Il a fait quelques démarches pour avoir ses papiers comme des centaines d'autres».
L'Agence France-Presse a diffusé des images de l'intérieur de la cathédrale incendiée.
Images de l'intérieur de la cathédrale de #Nantes | @andrefanny#AFPpic.twitter.com/pUsl5WCIaa
— Agence France-Presse (@afpfr) July 18, 2020Selon le procureur de Nantes cité par l'AFP, il n'y a pour l'heure «pas de trace d'effraction» constatée dans la cathédrale, qui a fait l'objet d'un incendie dans la matinée. Plus tôt dans la journée, le procureur avait déclaré que la piste criminelle était privilégiée, annonçant l'ouverture d'une enquête pour «incendie volontaire».
Dans le sillage des actions qui se sont multipliées depuis l'arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur, des militantes féministes lui ont réservé un accueil plutôt frais lors de son déplacement à Nantes, scandant notamment : «Cathédrale en feu, Darmanin au milieu».
Le chef du gouvernement Jean Castex est arrivé à Nantes, où il a salué l'engagement des pompiers.
Merci et bravo ! pic.twitter.com/MaKzxSjChL
— Jean Castex (@JeanCASTEX) July 18, 2020Emmanuel Macron, Jean Castex, Gérald Darmanin, Anne Hidalgo, Nicolas Dupont-Aignan... de nombreux dirigeants et figures politiques français ont exprimé leur émoi face à l'incendie ayant frappé la cathédrale de Nantes ce 18 juillet.
Le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès a annoncé à l'AFP l'ouverture d'une enquête pour «incendie volontaire» en précisant que «trois points de feu distincts» avaient été relevés. Mais «il n'y a pas de conclusion à tirer maintenant», a-t-il ajouté.
La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes a été victime le 18 juillet au matin d'un incendie, qui a été rapidement circonscrit.
Dans le centre-ville de Nantes, vers 7h45, des «passants qui voyaient des flammes derrière la rosace» ont alerté les secours, rapporte l'AFP. Les pompiers ont alors découvert «un violent incendie au niveau de l'orgue situé derrière la rosace et l'action s'est concentrée sur ce foyer», a expliqué le directeur départemental des pompiers, le général Laurent Ferlay.
Grâce à une centaine de pompiers et une quarantaine d'engins, l'incendie a été maîtrisé relativement rapidement et les pompiers ont indiqué qu'il était «circonscrit» vers 10h.
D'après les premiers éléments, «les dégâts sont concentrés sur le grand orgue qui semble être entièrement détruit. La plateforme sur laquelle il se situe est très instable et menace de s'effondrer», selon Laurent Ferlay.