Trafic de drogue : Darmanin annonce une amende de 135€ pour les guetteurs
- Avec AFP
En déplacement à Marseille le 24 mai, Gérald Darmanin a assuré que les policiers pourront dresser une amende de 135€ contre les guetteurs impliqués dans les trafics de drogue. Une mesure déjà votée en 2019 mais jamais appliquée jusqu'alors.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le 24 mai lors de sa visite de la cité phocéenne la création d'une nouvelle amende dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue pour les guetteurs ou les squatteurs de halls d'immeuble.
«A partir du mois d'octobre, je donnerai à tous les policiers et tous les gendarmes la possibilité de faire également une amende forfaitaire inscrite sur le casier judiciaire pour les guetteurs, ceux qui occupent les halls d'immeuble», a annoncé Gérald Darmanin lors du déplacement à Marseille sur ce thème.
Face aux difficultés pour caractériser ce délit, le ministre a expliqué que les forces de l'ordre pourraient s'appuyer sur les caméras de vidéosurveillance, les caméras-piétons que vont recevoir à partir de juillet tous les gendarmes et policiers mais aussi sur les constats et témoignages, évoquant par exemple les «gens qui crient parce que la police arrive».
Cette amende, «qui sera à la main du policier», s'inscrit dans une ambition de lutter contre l'organisation du trafic du quotidien et d'améliorer la qualité de vie des habitants de certains quartiers, où des guetteurs vont même jusqu'à vérifier l'identité des résidents et des visiteurs pour les laisser passer.
Une mesure existante jamais entrée en vigueur
Ce nouvel outil avait été voté en mars 2019 en même temps que l'amende pour consommation de cannabis de 200 euros mais n'était pas depuis entré en vigueur. Son montant, voté à 200 euros, sera vraisemblablement ramené à 135 euros d'ici l'automne prochain.
A Marseille comme ailleurs, la police a mis en place une stratégie de «pilonnage» des points de deal. Cette stratégie a conduit dans les Bouches-du-Rhône à une augmentation très significative des opérations de police avec une hausse entre janvier et fin avril de près de 80% des interpellations (607) comparé à 2019, avant la crise sanitaire.