Gironde : le pass sanitaire en bracelet suspendu face à l'«emballement» et aux «polémiques»
- Avec AFP
Le dispositif d'un bracelet faisant office de pass sanitaire pour faciliter les contrôles à l'entrée des bars et restaurants en Gironde, a été «suspendu» le 19 août afin de «clarifier les contours de l'opération», selon l'UMIH-33.
L'expérimentation d'un bracelet faisant office de pass sanitaire dans les bars et restaurants, qui avait été annoncée le 18 août, «est suspendue», a fait savoir auprès de l'AFP Laurent Tournier, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie départementale (UMIH-33).
«Je veux que cette opération soit sereine. Or, elle a été mal interprétée dans les commentaires» après des articles de presse, a affirmé Laurent Tournier. «Le bracelet ne remplace pas le pass sanitaire. Le bracelet est un support visible du pass sanitaire», a-t-il souligné, ajoutant : «C'est un moyen supplémentaire pour que notre clientèle d'habitués, déjà contrôlée à plusieurs reprises, soit identifiée plus clairement. Mais cela ne dédouane pas nos clients d'être détenteurs du pass sanitaire.»
Aujourd'hui, ça s'emballe, ça fait des polémiques. On va attendre que les esprits s'apaisent
Le dispositif avait été présenté le 18 août à la presse. Le principe était qu'un client, probablement un habitué de l'établissement, se porte volontaire pour présenter à l'exploitant la preuve de son schéma vaccinal complet ainsi que son identité. Dès lors, il était censé recevoir un bracelet inamovible comme sésame, lui permettant d'accéder à l'établissement sans se faire contrôler une nouvelle fois.
«Aujourd'hui, ça s'emballe, ça fait des polémiques. On va attendre que les esprits s'apaisent. Je veux apporter des solutions, pas des problèmes», a répété Laurent Tournier en précisant que sa décision avait été prise en accord avec les autorités de la Gironde.
La préfecture avait fait savoir le 18 août que la police continuerait à contrôler le pass et non le bracelet. «On jugera : si ça marche, tant mieux, si ça ne marche pas, on arrête tout. On a la manette», avait précisé à l'AFP, à propos de ce dispositif, Martin Guespereau, préfet délégué pour la défense et la sécurité.