2022 : Anne Hidalgo ne se retirera pas pour laisser la place à Christiane Taubira
Si Anne Hidalgo promeut une union de la gauche, elle refuse néanmoins de céder sa place si Christiane Taubira se présente officiellement pour la présidentielle de 2022. La primaire est l'unique solution selon le maire de Paris.
Invitée sur BFM TV le 23 décembre, la candidate socialiste (PS) pour la présidentielle de 2022, Anne Hidalgo, a été catégorique à la question de savoir si elle pouvait se retirer en cas de candidature officielle de Christiane Taubira. «Absolument non», a-t-elle répondu prestement avant d'argumenter que «sa responsabilité était de proposer une primaire de la gauche». Estimant que 85% de la population française se disant de gauche était favorable à ce système, le maire de Paris a jugé que c'était «la meilleure façon de choisir de façon transparente».
Si le premier tour de l'élection est prévu pour le 10 avril, Anne Hidalgo pense qu'il y a encore le mois de janvier pour organiser ladite primaire. «Si la gauche n'est pas rassemblée – celle qui veut gouverner ensemble – ne peut pas gouverner si elle n'est pas rassemblée», a ajouté l'élue PS qui n'arrive toujours pas à décoller dans les sondages.
«Je suis chef d'une majorité, chef d'un exécutif où je vois aussi [que] quand la gauche est rassemblée, ce n'est pas facile», a nuancé l'édile de la capitale française, en référence probablement aux nombreuses divisions entre les socialistes et les écologistes (EELV) au sein de sa municipalité. «Mais [ce rassemblement à gauche] c'est ma vocation, c'est ce que je fais à Paris depuis plus de sept ans», a-t-elle affirmé, en assurant que cela avait permis «d'avancer sur des sujets majeurs comme la transition écologique [ou] sur la politique de logement social».
En septembre, Anne Hidalgo avait refusé tout débat public au sein du PS pour être adoubée par celui-ci, alors que l'ancien ministre Stéphane Le Foll postulait également pour être le représentant socialiste pour 2022. Olivier Faure, premier secrétaire du parti et soutien d'Anne Hidalgo, était aussi à l'époque opposé à l'organisation d'une primaire ouverte. Il y est aujourd'hui favorable.
Une dizaine de candidats à la présidentielle sont actuellement en lice à gauche, dont Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), Yannick Jadot (EELV), Fabien Roussel (Parti communiste) qui ont pour l'instant, décliné l'offre d'une primaire.