«Je ne voterai pas pour le pass vaccinal» : Roussel appelle à convaincre plutôt qu'à contraindre
Invité sur Europe 1 le 3 janvier, le candidat du Parti communiste a annoncé qu'il ne voterait pas en l'état le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Il a estimé qu'il valait mieux convaincre que contraindre les non vaccinés.
Dans une interview à Europe 1, le candidat du Parti communiste français (PCF) à l'élection présidentielle a fait part de son opposition au projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, examiné par l'Assemblée ce 3 janvier. Y voyant le «choix de la contrainte» et un «mauvais chemin», Fabien Roussel votera «non» au texte, estimant qu'il existe de meilleures solutions pour inciter les non vaccinés à aller se faire injecter leur première dose.
Fabien Roussel sur le pass vaccinal : "Faire le choix de la contrainte (...) est le mauvais chemin (...) Nous ne le voterons pas"#Europe1pic.twitter.com/WHkjztrQmc
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) January 3, 2022
«Il y a près de six millions de nos concitoyens qui ne sont pas vaccinés et une grande majorité d'entre eux n'est pas anti-vaccin ou complotiste», a estimé le candidat, qui a affirmé : «La tranche d'âge la moins vaccinée, ce sont les plus de 80 ans.» Pour Fabien Roussel, le gouvernement devrait davantage aller vers les Français non-vaccinés qui, pour la grande majorité, vivent dans des déserts médicaux. Il a ainsi recommandé l'envoi de listes de personnes non-vaccinées aux médecins pour qu'ils puissent aller «toquer aux portes», à l'image des listes des personnes qui n'ont pas été dépistées pour un cancer, que les praticiens ont pour mission de contacter.
Jusqu'où ça va aller ?
«Si nous n'arrivons pas à modifier le texte de loi, nous ne le voterons pas», a précisé Fabien Roussel au nom du groupe communiste. La perspective d'imposer un pass vaccinal à tous les Français n'est pas, selon lui, acceptable : «On va imposer aux Français, tous les quatre mois, de se faire encore une dose, il y a la troisième, il va y avoir la quatrième, [...] la cinquième, la sixième... mais jusqu'où ça va aller ?», s'est-il interrogé. Tout en rappelant que l'émergence de variants est favorisée par une faible couverture vaccinale dans les pays émergents, il a dénoncé un «scandale humanitaire» dans l'inégale répartition des doses sur la planète.
D'autres forces politiques représentées à l'Assemblée nationale s'opposeront au pass vaccinal débattu le 3 janvier, dont la France Insoumise, ainsi que le Rassemblement national.