Conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan : Pachinian a accepté une rencontre avec Aliev à Moscou
- Avec AFP
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a accepté de rencontrer le président azerbaïdjanais Ilham Aliev le 25 mai à Moscou, lors de pourparlers sous l'égide de Vladimir Poutine, en pleine tension entre ces deux pays du Caucase.
«Nous avons reçu de la Russie une proposition pour organiser une rencontre trilatérale au plus haut niveau, sous la médiation du président russe, le 25 mai. Nous avons accepté cette proposition», a indiqué le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ce 18 mai lors d'une réunion gouvernementale. Pour l'heure, le président azerbaïdjanais n'a pas confirmé sa présence.
Cette annonce intervient alors que les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan doivent se réunir le 19 mai à Moscou pour des pourparlers de paix.
Regain de tensions
Ces discussions s'inscrivent dans un contexte de regain de tensions entre les deux pays, qui se disputent le contrôle du Haut-Karabagh, une région majoritairement peuplée d'Arméniens ayant fait sécession de Bakou avec l'aide d'Erevan.
Ces deux ex-républiques soviétiques se sont affrontées lors de deux guerres en un peu plus de 30 ans. La dernière, en 2020, s'est soldée par une écrasante victoire de l'Azerbaïdjan qui a repris d'importants territoires dans et autour du Haut-Karabagh.
Moscou a obtenu des adversaires un cessez-le-feu, mais des affrontements éclatent régulièrement dans cette région et à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Le 17 mai, l'armée arménienne a annoncé la mort d'un soldat blessé par des tirs des forces azerbaïdjanaises à la frontière. La semaine précédente, un militaire arménien et un militaire azerbaïdjanais avaient été tués dans d'autres affrontements frontaliers.
Plusieurs discussions ont eu lieu pendant quatre jours début mai à Washington entre des délégations arménienne et azerbaïdjanaise. Le 14 mai, Ilham Aliev et Nikol Pachinian s'étaient en outre retrouvés à Bruxelles lors de négociations sous l'égide de l'UE. Moscou considère que seule la base légale apportée par sa médiation permettra un retour de la paix.