Sud-Liban : pas d'accalmie pendant les fêtes entre le Hezbollah et l'armée israélienne
Le Hezbollah continue de frapper le territoire israélien, affirmant avoir fait des victimes. L'aviation israélienne a également ciblé le Sud-Liban, tuant un combattant du parti chiite. La milice libanaise a perdu plus de 126 hommes depuis le début des hostilités le 7 octobre dernier.
Pas de trêve à la frontière israélo-libanaise. D'après le site du parti chiite Al-Manar, le Hezbollah a revendiqué dans la matinée de ce 26 décembre des frappes sur «le site de Zabdin» en territoire israélien.
La veille, le 25 décembre, la milice avait déclaré avoir ciblé «la base militaire de Beit Hilal, à l'est de Kiryat Shmona», affirmant avoir fait des victimes parmi les troupes israéliennes. De plus, le même jour, la milice a indiqué avoir frappé «la colonie de Miskav Am», «la colonie de Metulla», ainsi que plusieurs casernes de soldats.
Le Hezbollah reculera-t-il ?
De son côté, l'aviation israélienne a détruit une maison dans la localité de Markaba au Sud-Liban, a rapporté le média libanais L'Orient-Le Jour le 25 décembre. Citant des sources militaires, la même source a indiqué que Tsahal avait frappé «la périphérie de Aïta el-Chaab (Bint Jbeil) et Meïs el-Jabal (Marjeyoun)». Le Hezbollah a d'ailleurs rapporté la mort de l'un de ses combattants, Wissam Khalil Hamoud, portant le total à 126 miliciens tués depuis le 7 octobre dernier.
Dans un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter) le 25 décembre, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a martelé que l'armée israélienne agissait «pour changer la situation dans la zone frontalière», affirmant intensifier ses «efforts contre le Hezbollah» et vouloir poursuivre son action «jusqu'à ce que les habitants puissent rentrer chez eux en toute sécurité». En effet, la zone frontalière a en partie été vidée de ses habitants pour éviter les pertes civiles.
L'Orient-Le Jour, le 22 décembre, affirmait qu'Israël faisait pression auprès des chancelleries occidentales pour que le Hezbollah s'éloigne de la frontière israélo-libanaise et cesse ses frappes dans un délai de six à huit semaines. Une hypothèse partagée par The Times et Newsweek, qui ont indiqué le 18 décembre que Tsahal planifierait une intervention au Liban pour faire reculer la milice libanaise a plus de 40 kilomètres des zones limitrophes.
Le 24 décembre, le Jerusalem Post, citant des sources au sein de Tsahal, rapportait que l'unité de forces spéciales du parti chiite al-Radwan aurait commencé à retirer une partie de ses troupes des positions qu’elles occupent au Liban-Sud. Une information non confirmée pour l'heure.