Le président iranien enjoint les autres pays à faire pression sur Israël pour stopper la guerre à Gaza
Pour le nouvel an iranien, Ebrahim Raïssi a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour stopper la guerre à Gaza. Le chef de l'État iranien accuse l'État hébreu d'exposer le peuple gazaoui à «la famine» et de le priver «de moyens de subsistance et d'établissements de santé».
À l'occasion du nouvel an iranien Norouz, qui célèbre l'arrivée du printemps, le président iranien a appelé la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement israélien pour stopper la guerre à Gaza.
En effet, selon le média Tasnim, Ebrahim Raïssi a adressé un message ce 20 mars pour le nouvel an iranien appelant à suivre la tradition perse qui prône la paix et la coexistence pacifique et symbolise la connexion et le rapprochement. Le président iranien en a profité pour rappeler que «la population opprimée» de Gaza souffre «des frappes militaires brutales du régime sioniste», tout en étant privée «de moyens de subsistance et d'établissements de santé». Le chef d'État iranien accuse de surcroît Israël d'exposer le peuple gazaoui à «la famine».
«Il est de notre devoir humanitaire d'utiliser nos capacités pour prendre des mesures concrètes sérieuses pour mettre fin aux attaques du régime sioniste et fournir une aide humanitaire à la population opprimée de Gaza», a-t-il martelé. D'après le média libanais Al-Mayadeen, le président iranien a également pointé du doigt la responsabilité de la communauté internationale pour «prévenir une catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza». Ebrahim Raïssi a mis en garde contre toute action agressive contre les Palestiniens à Jérusalem et notamment sur l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa durant le mois sacré du ramadan.
L'Iran condamne l'utilisation du veto américain
Dans une lettre adressée le 13 mars à Antonio Guterres et aux ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de coopération islamique, le chef de la diplomatie iranienne déplorait l'utilisation du veto américain sur la résolution de l'ONU concernant le cessez-le-feu à Gaza et accuse Israël de provoquer délibérément une famine dans l'enclave gazaouie.
«Nous assistons à l'incapacité persistante du Conseil de sécurité de l'ONU à arrêter la guerre contre la bande de Gaza et en Cisjordanie palestinienne, en raison de l'obstruction claire et délibérée des États-Unis à toute action efficace de ce conseil, en recourant «de manière extrême au veto», a martelé Hossein Amir Abdollahian, faisant référence aux trois blocages des résolutions onusiennes par Washington sur le cessez-le-feu à Gaza.
L'opération militaire israélienne lancée en représailles au raid du Hamas le 7 octobre a fait plus de 31 700 morts palestiniens, selon le ministère de la Santé de Gaza. Outre les bombardements, les ordures, l'absence d'eau potable et l'insalubrité ont fait exploser les maladies infectieuses dans la bande de Gaza.
Les habitants sont «encore plus affamés car leur système immunitaire est affaibli par leurs conditions de vie», a souligné le 19 mars Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire de l'ONU pour les territoires palestiniens.