Kamala Harris, elle aussi «jusqu'au dernier Ukrainien» ?

Kamala Harris, elle aussi «jusqu'au dernier Ukrainien» ?© Brynn Anderson Source: AP
La vice-présidente et candidate démocrate à la présidentielle américaine Kamala Harris lors de la convention nationale démocrate le 22 août à Chicago.
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La candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine Kamala Harris a affirmé lors de la convention nationale démocrate le 22 août qu’elle poursuivrait le soutien à l’Ukraine si elle était élue. Elle a également mis en cause son adversaire Donald Trump sur ce sujet.

La guerre en Ukraine s’invite dans la course à la Maison Blanche. La vice-présidente américaine et candidate pour le Parti démocrate Kamala Harris a promis que Washington «soutiendrait fermement l’Ukraine» et ses «alliés de l’OTAN» si elle remportait l’élection présidentielle de novembre.

C’est lors de son discours d’ouverture de la convention nationale démocrate qu’elle a tenu à préciser sa ligne en la matière, précisant son intention de  «renforcer, et non d'abdiquer», le «leadership mondial» des États-Unis.

Elle a par ailleurs vanté son bilan en matière d'aide apportée à Joe Biden pour rallier les nations occidentales afin d'acheminer des armes et de l'argent vers Kiev.

Des accusations contre Donald Trump

La prise de position en faveur de Kiev de la vice-présidente en exercice s’est doublée d’une vive critique de son concurrent, l’ancien président Donald Trump. Pour Kamala Harris, le candidat républicain a «encouragé» les actions de la Russie contre l'Ukraine, celle-ci ayant pu, selon elle, «faire ce qu'elle voulait [...] cinq jours avant» le déclenchement de son opération spéciale en février 2022. Rappelons que le conflit a débuté sous le mandat de Joe Biden, un an et demi après son élection.

La candidate démocrate avait été prise à partie par son adversaire le 21 août lors d’une réunion publique en Caroline du Nord. Donald Trump avait alors affirmé qu’elle avait rencontré le président russe Vladimir Poutine trois jours avant que le conflit n'éclate. Il s’était ainsi moqué : «Pensez-vous qu'elle a fait du bon travail ? Elle a rencontré Poutine pour lui dire «Ne le faites pas», et trois jours plus tard, il a attaqué.» Un dialogue qui ne peut pas être authentifié car si Kamala Harris s’est bien rendue en Europe en février 2022, c’était pour rencontrer Volodymyr Zelensky. Rien n’indique qu’elle et le président russe Vladimir Poutine se soient jamais rencontrés. Elle avait d'ailleurs  reçu le président ukrainien lors du passage de ce dernier devant le Congrès américain en décembre 2022.

L’actuel gouvernement américain affirme par ailleurs que Moscou soutient Trump contre Harris via des «opérations d’influence» en ligne. Une information démentie par la Russie.

Le 21 août, l'ambassadeur russe à Washington, Anatoli Antonov, a rappelé que les États-Unis n'avaient «pour l'instant fourni aucune preuve d'ingérence dans les élections».

Interrogés sur les accusations d’ingérence, de hauts responsables russes ont affirmé qu’aucun des deux candidats ne modifierait de manière significative la politique antagoniste de Washington envers Moscou.

Donald Trump affirme de son côté qu’élu, il mettra fin à la guerre en «24 heures». Deux de ses conseillers lui ont présenté un plan visant à pousser l'Ukraine vers des négociations de paix avec la Russie, au risque de voir le soutien militaire américain se tarir, a dévoilé Reuters le 25 juin.

«Monsieur Trump, en tant que candidat à la présidence, dit qu'il est prêt et a la volonté d'arrêter la guerre en Ukraine. Nous considérons tout cela très sérieusement», a déclaré de son côté Vladimir Poutine le 4 juillet. 

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