Liban : nouveaux espoirs de cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne
Les efforts diplomatiques se multiplient pour obtenir un cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Selon plusieurs sources, les signaux semblent positifs pour arracher une première trêve de 60 jours. Toutefois, un article de L'Orient-Le Jour indique que certains détails risquent de bloquer la finalisation d'un accord.
Les efforts diplomatiques se multiplient en coulisses pour tenter d'arracher un accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et l'armée israélienne, et ce après plus de deux mois de bombardements incessants aux quatre coins du pays du Cèdre.
Selon un article de Reuters paru ce 25 novembre et citant quatre sources libanaises, Emmanuel Macron et Joe Biden devraient bientôt annoncer une trêve entre les deux ennemis frontaliers. Le porte-parole de la Maison Blanche chargé de la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré : «Nous sommes proches du but», mais «rien n’est fait tant que tout n’est pas fait».
Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, quant à lui, a indiqué que «les dernières étapes d'un accord sont souvent les plus difficiles, car les questions les plus difficiles sont laissées à la fin».
Du côté israélien, le cabinet du Premier ministre doit se réunir le 26 novembre pour statuer sur la proposition américaine de cessez-le-feu avec le Hezbollah. A Beyrouth, le vice-président du Parlement libanais Elias Bou Saab a affirmé à Reuters qu'il n'y avait «plus d'obstacles sérieux».
Des blocages qui persistent
Selon le site Axios, le Liban et l'État hébreu auraient trouvé un accord pour mettre fin au conflit entre l'armée israélienne et le Hezbollah. «Nous pensons avoir trouvé un accord. Nous sommes sur la ligne d'arrivée mais nous ne l'avons pas encore franchie. Le cabinet israélien doit approuver l'accord mardi et quelque chose peut toujours mal tourner d'ici là», a déclaré un responsable américain au média.
D'après L'Orient-Le Jour, même si les signaux paraissent au vert, certains détails semblent bloquer la finalisation d'une première trêve de 60 jours.
Selon le quotidien libanais, les Israéliens maintiennent leurs exigences, à l'instar du retrait du Hezbollah - avec ses armes lourdes - du sud du fleuve Litani, et le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays. Les Israéliens entendent également obtenir un aval américain sur leur liberté d'action en cas de future attaque du Hezbollah. Ils souhaitent voir s'appliquer un comité de surveillance afin d'éviter le réarmement du Hezbollah.
Toujours d'après le quotidien libanais, l'État hébreu bloquerait le tracé des frontières terrestres, cherchant à imposer «une nouvelle réalité» territoriale. De surcroît, Israël veut surveiller les habitants qui reviennent dans le sud du Liban pour les distinguer des combattants du Hezbollah.