Le drapeau français est hissé sur l'ambassade à Damas, Paris impose ses conditions à une normalisation des relations
La délégation française présente à Damas le 17 décembre a hissé le drapeau français, une première depuis plus de douze ans. Paris a tout de même posé certaines conditions à la reprise des relations, à savoir la lutte contre le terrorisme et le respect des minorités religieuses dans le pays.
Plus de 12 ans après la fermeture de l'ambassade de France en Syrie, en mars 2012, le drapeau français a de nouveau été hissé sur le bâtiment de la représentation diplomatique à Damas le 17 décembre, lors de la visite de la délégation française dans la capitale syrienne.
🇸🇾 🇫🇷 | Le drapeau français est hissé à #Damas, en #Syrie, pour la première fois depuis 2012.
— Arab Intelligence - المخابرات العربية (@Arab_Intel) December 17, 2024
Les forces spéciales françaises sécurisent l'ambassade. pic.twitter.com/PccIOYhPBR
Les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Les forces spéciales françaises ont sécurisé les environs de l'ambassade de France en déplaçant certains véhicules qui stationnaient juste à côté du bâtiment.
L'équipe de diplomates français qui s'est rendue à Damas a demandé aux autorités de transition de «poursuivre la lutte contre Daech et les autres groupes terroristes», a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.
L'objectif d'al-Joulani: la levée des sanctions
La France a fait savoir qu'elle serait «attentive à ce que soient garantis les intérêts de sécurité collectifs», qui «passent par la poursuite de la lutte contre Daech et les autres groupes terroristes, et la prévention de la dissémination des armes chimiques du régime syrien», a ajouté le ministère. Les diplomates français ont en outre souligné que «la France déterminerait son engagement en Syrie à l'aune de ces critères» notamment.
De son côté, le chef djihadiste Abou Mohammed al-Joulani, nouveau maître de Damas, a souligné «la nécessité de lever toutes les sanctions imposées à la Syrie afin de permettre le retour des réfugiés syriens dans leur pays», une mesure cruciale selon lui.
Depuis treize ans, la Syrie est soumise à un régime sévère de sanctions internationales par l'Union européenne, les États-Unis, la Ligue arabe, mais aussi des pays comme le Canada, l'Australie ou la Suisse.
Le dirigeant syrien multiplie les rencontres avec les délégations occidentales afin d'obtenir une normalisation du nouveau régime et la levée des sanctions qui asphyxient l'économie syrienne. Il œuvre aussi afin que son mouvement soit exclu de la liste des organisations terroristes.