L'Iran n'a pas de contact officiel avec les nouveaux maîtres de Damas

L'Iran a fait savoir qu'il n'avait aucun contact direct avec les nouveaux maîtres de Damas. Téhéran a soutenu Bachar el-Assad pendant la guerre civile, mais a réitéré la politique de soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie.

Allié historique et traditionnel de la famille Assad depuis l'avènement de la République islamique iranienne en 1979, Téhéran n'entretient toujours pas de relations officielles avec les nouveaux maîtres de Damas depuis le renversement du raïs syrien le 8 décembre dernier.

Interrogé sur les contacts de l'Iran avec les groupes d'opposition qui ont renversé le gouvernement de Bachar el-Assad en Syrie, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Esmaïl Baghaï a déclaré lors d'une conférence de presse le 23 décembre qu'il n'y avait aucun contact direct entre l'Iran et les nouveaux maîtres de Damas, les responsables du groupe Hayat Tahrir el-Cham (HTC).

L'ayatollah Ali Khamenei pointe du doigt la responsabilité de Washington et de Tel-Aviv

Il a toutefois précisé que l'Iran était intervenu dans le passé pour lutter contre le terrorisme en Syrie, ajoutant qu'il avait eu des contacts avec un certain nombre de groupes d'opposition syriens afin de régler la crise.

Malgré l'absence de contact officiel avec HTC, Téhéran a également réitéré la politique de soutien de l'Iran à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie, soulignant que le peuple syrien doit seul décider de son propre sort. Esmaïl Baghaï a également dit espérer que la Syrie ne se transformerait pas en repère pour terroristes. «À l'avenir, nous prendrons des décisions en tenant compte du comportement des courants dominants en Syrie», a-t-il précisé.

«Leurs plans en Syrie ont conduit à des troubles et au chaos, et maintenant les États-Unis, le régime sioniste et leurs alliés, se sentant victorieux, ont eu recours à des déclarations extravagantes et à des discours absurdes, comme les disciples du diable», avait déclaré le Guide suprême lors d'un discours le 22 décembre dernier.

«Nous prévoyons qu'un groupe fort et honorable émergera également en Syrie, car la jeunesse syrienne d'aujourd'hui n'a plus rien à perdre. Leurs écoles, leurs universités, leurs maisons et leurs rues sont en proie à l'insécurité. Par conséquent, ils doivent se dresser fermement contre ceux qui orchestrent et perpétuent cette insécurité et s'efforcer de les surmonter», a-t-il déclaré.