La Turquie prête à reconstruire les infrastructures en Syrie
Le ministre turc du Transport a indiqué qu'Ankara avait élaboré un plan de reconstruction des infrastructures syriennes, comprenant les ponts, les autoroutes, les aéroports, les chemins de fer, ainsi que les systèmes de communication. La Turquie prévoit d'étendre considérablement son influence en Syrie.
Décidément, la chute de Bachar el-Assad laisse le champ libre à l'influence turque en Syrie. Après la visite du chef de la diplomatie turque Hakan Fidan à Damas pour rencontrer le nouvel homme fort de la Syrie Ahmed al-Chareh, Ankara élabore un plan de reconstruction des infrastructures syriennes, en grande partie détruites après plus d'une décennie de guerre.
«La Turquie a préparé un plan d'action pour réparer et reconstruire les aéroports, les ponts, les routes et les chemins de fer du pays déchiré par la guerre», a déclaré le ministre turc du Transport Abdulkadir Uraloglu le 24 décembre.
Un chemin de fer en direction de Damas
«La Syrie compte cinq aéroports, dont deux sont opérationnels, Damas et Alep», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Ankara, avant de souligner que ces aéroports avaient besoin «d'améliorations significatives». L'aéroport de Damas a traité environ 100 000 voyages l'année dernière, tandis que celui d'Alep en a traité entre 50 000 et 60 000, a déclaré le ministre, ajoutant qu'une équipe turque avait inspecté les aéroports et découvert qu'il n'y avait pas de système radar.
«Dans ces aéroports, on utilise encore des ordinateurs datant des années 1990, et il n'y a pas d'appareils à rayons X, de détecteurs ou de quoi que ce soit d'autre», a-t-il fait remarquer.
«Il y a des sections de la voie ferrée qui vont de la Turquie au Hedjaz ; elles ne sont plus exploitées depuis longtemps. Nous allons rapidement les identifier et prendre position pour assurer l’intégrité de la voie ferrée jusqu’à Damas», a-t-il fait savoir. Le chemin de fer du Hedjaz, long d'environ 1 750 kilomètres, a été construit par le sultan ottoman Abdulhamid II pour relier Istanbul, La Mecque, Médine, le Yémen et Damas. Il a commencé à fonctionner en 1908.
Abdulkadir Uraloglu a également indiqué que la Turquie prévoyait la réparation des autoroutes M4 et M5 sur le territoire syrien. Le ministre a insisté sur l'importance des relations commerciales et économiques avec la Syrie pour la Turquie, qui prévoit un accord maritime avec Damas similaire à celui avec la Libye.