Alors que la date du retrait des forces israéliennes approche, Tsahal continue ses opérations au Liban
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A quelques jours du retrait prévu de l'armée israélienne, Tsahal continue ses opérations au Liban, ciblant un cadre du Hezbollah à Nabatiyé, dynamitant les habitations des villages limitrophes et enlevant des habitants dans le sud du pays.
À un jour de l'expiration du délai d'application du cessez-le-feu au Liban, l’État hébreu ne semble pas prête à partir. L'armée israélienne continue de mener des opérations contre les installations souterraines du Hezbollah.
L'armée israélienne a revendiqué dans un message de son porte-parole arabophone Avichay Adraee sur les réseaux sociaux dans la soirée du 16 février des «frappes de précision sur plusieurs sites militaires au Liban qui contenaient des roquettes RPG et des armes». «Des activités du Hezbollah avaient été détectées» sur ces sites en violation de l'accord de cessez-le-feu, selon l'armée israélienne. L'accord prévoit notamment que le Hezbollah se retire avec ses armes au nord du fleuve Litani et que l'armée libanaise se déploie dans toute la zone.
Netanyahou menace
Dans la journée du 16 février, alors que des habitants du sud-Liban tentaient de rejoindre leurs villages, l'armée israélienne a ouvert le feu, obligeant la population à se replier derrière un talus. Au moins quatre personnes ont été enlevées par Tsahal. Parmi celles-ci, deux ambulanciers des «scouts de la Mission islamique», l'organe de secours du mouvement Amal (allié du Hezbollah), selon le ministère de la Santé, et un policier municipal nommé Mortada Hassan Mehanna. Ce dernier s'était rendu sur place pour vérifier l'état de sa maison dans le quartier de Aqaba.
Par ailleurs, l'armée israélienne a continué le dynamitage des habitations des villages limitrophes. De plus, dans la soirée du 15 février, l'aviation israélienne a mené un raid dans la région de Nabatiyé, tuant Abbas Hammoud, un des chefs de l'unité aérienne du Hezbollah, connue sous le nom d'Unité 127 et chargée de lancer des drones en direction de l’État hébreu.
Du côté diplomatique, Benjamin Netanyahou a affirmé qu'Israël ferait «ce qu'il a à faire»: «Le Hezbollah doit être désarmé et Israël préférerait que l'armée libanaise s'en charge, mais personne ne doit douter qu'Israël fera ce qu'il a à faire pour que l'accord de cessez-le-feu soit respecté et pour défendre notre sécurité», a-t-il déclaré.