Au Caire, al-Sissi, Abdallah II de Jordanie et Macron s'opposent au déplacement de la population de Gaza

Au côté de son homologue égyptien al-Sissi et du roi Abdallah II de Jordanie, Emmanuel Macron a réitéré son «plein soutien au plan de reconstruction pour Gaza» approuvé par la Ligue arabe. Ce plan représente une alternative au projet de «Riviera» proposé par Trump, rejeté par l’Égypte et la Jordanie.

Lors d'une conférence de presse conjointe au Caire ce 7 avril, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue français Emmanuel Macron ont exprimé leur « ferme opposition » à toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie occupée. 

Emmanuel Macron a souligné que de telles actions constitueraient une « violation du droit international » et représenteraient une « menace sérieuse » pour la sécurité de toute la région, y compris pour Israël.

Al-Sissi a réaffirmé, de son côté, la position constante de l'Égypte, refusant de participer à tout « acte d'injustice » visant à déplacer les Palestiniens, soulignant que cela menacerait la sécurité nationale égyptienne.

Les deux dirigeants, cités par les médias des deux pays, ont également insisté sur l'importance de rétablir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations affectées. Ils ont convenu de la nécessité d'une solution politique durable au conflit israélo-palestinien, basée sur une paix juste et globale.

Soutien au plan égyptien de reconstruction de Gaza

Après un premier entretien bilatéral, les deux présidents ont été rejoints par le roi Abdallah II de Jordanie pour un sommet trilatéral. L’occasion pour les trois chefs d’État d’accorder leur violon sur le plan de reconstruction de Gaza présenté par l’Égypte et soutenu par la Ligue arabe.

Ce plan représente une « bonne base de discussion », estime Macron, soulignant l'importance de la coopération entre la France, l'Égypte et la Jordanie pour parvenir à une solution pacifique et durable dans la région.

En outre, le président français a déclaré que le groupe palestinien Hamas ne devrait plus jouer de rôle dans la gouvernance de Gaza, réitérant son soutien au plan égyptien de reconstruction de l'enclave, qui prévoit une nouvelle gouvernance palestinienne dirigée par l'Autorité palestinienne.

Ce plan offre une alternative à la proposition américaine de déplacer deux millions d’habitants de Gaza vers d’autres territoires pour construire un projet immobilier, une « Riviera » du Proche-Orient, proposée par le président américain Donald Trump, et rejetée par l’Égypte et la Jordanie.

La rencontre tripartite du Caire s'inscrit dans le cadre d'une série de discussions diplomatiques visant à coordonner les efforts internationaux pour résoudre la crise à Gaza.