Les États-Unis déclarent avoir commencé un dialogue direct avec l'Iran

Lors de sa rencontre avec Benjamin Netanyahou, Donald Trump a annoncé que les États-Unis avaient entamé un dialogue direct avec l'Iran pour discuter de l'accord sur le nucléaire. Des contacts officieux auraient eu lieu en mars dernier.
Le 7 avril 2025, une annonce inattendue de Donald Trump a secoué la scène internationale : les États-Unis ont entamé un dialogue direct avec l’Iran sur son programme nucléaire.
Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le président américain a déclaré : « Nous sommes en pourparlers directs avec l’Iran, et une grande réunion aura lieu samedi. »
Ce tournant marque une rupture avec des décennies de relations gelées, les deux pays n’ayant plus de liens diplomatiques officiels depuis 1980.
Des négociations secrètes
Cette initiative survient après des mois de tensions, amplifiées par les sanctions pétrolières imposées par Trump dès février 2025. Pourtant, le ton s’adoucit. « Tout le monde convient qu’un accord diplomatique serait la meilleure solution », a ajouté Donald Trump, tout en avertissant : « Si les discussions échouent, l’Iran sera en grand danger. »
L’objectif affiché reste clair : empêcher Téhéran d’accéder à l’arme nucléaire, un point repris par le Premier ministre israélien : « Nous sommes unis pour que l’Iran ne devienne jamais une puissance nucléaire. »
Côté iranien, la réponse est nuancée. Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a contredit Donald Trump, affirmant que les échanges, prévus à Oman, seraient « indirects ». « Nous voulons un dialogue sur un pied d’égalité », a-t-il insisté, sans confirmer de rencontre au sommet.
Cette divergence illustre la méfiance persistante entre les deux pays, malgré ce pas inédit. La genèse de ce dialogue remonterait à des contacts secrets initiés en mars, selon Reuters.
L’affaiblissement de l’axe iranien – avec les Houthis sous pression au Yémen et le Hezbollah en recul – aurait poussé Téhéran à la table des négociations. Pour Washington, cette ouverture coïncide avec la visite de Netanyahou, qui cherche à sécuriser l’appui américain face aux rivalités régionales.
Ce revirement intrigue. Trump, qui avait quitté l’accord nucléaire (JCPOA) en 2018, semble opter pour une diplomatie musclée mais pragmatique. Reste à voir si ce dialogue, direct ou non, débouchera sur un accord ou sur une nouvelle escalade.