Le Hezbollah sous pression maximale des États-Unis et d’Israël

Le Hezbollah subit une pression intense des États-Unis et d’Israël, caractérisée par une frappe israélienne sur Beyrouth le 27 avril 2025 visant un entrepôt de missiles. Naïm Kassem dénonce une « agression injustifiée » et exige le retrait israélien. Le cessez-le-feu de novembre 2024 reste fragile face aux violations répétées.

Le Hezbollah fait face à une pression sans précédent de la part des États-Unis et d’Israël, exacerbée par les frappes israéliennes répétées sur Beyrouth, dont la dernière a eu lieu le 27 avril 2025 dans la banlieue sud de Beyrouth à Dahiyeh.

Selon l’armée israélienne, cette attaque visait un entrepôt de missiles de précision du Hezbollah, considéré comme une violation du cessez-le-feu conclu en novembre 2024. Aucun mort n’a été signalé, mais l’opération, précédée d’un avertissement d’évacuation, a semé la panique parmi les habitants.

Un cessez-le-feu fragile

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Israël Katz ont déclaré que « Dahiyeh ne sera pas un sanctuaire pour le Hezbollah », soulignant leur détermination à empêcher le groupe de se renforcer. Cette frappe, la troisième dans la banlieue sud de Beyrouth depuis le cessez-le-feu, s’inscrit dans une série d’attaques quasi quotidiennes, avec plus de 50 raids israéliens en avril, selon l’armée israélienne.

Le Hezbollah, affaibli par la perte de ses principaux dirigeants, dont Hassan Nasrallah en septembre 2024, n’a pas riposté directement, préférant déléguer la réponse à l’État libanais. Cependant, dans un discours télévisé le 28 avril 2025, le chef du Hezbollah, Naïm Kassem, a dénoncé une « agression injustifiée » d’Israël, affirmant que le groupe avait respecté l’accord de cessez-le-feu.

Il a exhorté le gouvernement libanais à intensifier ses efforts pour obtenir un retrait israélien complet du Liban, la fin des frappes et la libération des prisonniers libanais détenus par Israël. Le secrétaire général du parti a réitéré que le Hezbollah ne désarmera pas tant qu’Israël maintiendra ses troupes sur cinq points stratégiques au sud du Liban et violera l’espace aérien libanais.

Les États-Unis, garants du cessez-le-feu avec la France, accentuent leur pression sur Beyrouth pour désarmer le Hezbollah, une exigence jugée irréaliste par Naïm Kassem.

Le président libanais Joseph Aoun a appelé Washington et Paris à contraindre Israël à cesser ses attaques, soulignant le risque de déstabilisation régionale. Malgré ces tensions, la capacité opérationnelle du Hezbollah reste limitée, rendant une escalade militaire improbable à court terme.