25 ans après la panne de la cigogne, la péninsule Ibérique replongée dans le noir

25 ans après la panne de la cigogne, la péninsule Ibérique replongée dans le noir Source: AP
Une voiture roule dans une rue non éclairée à Lisbonne, pendant une panne d'électricité nationale, lundi 28 avril 2025.
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Alors que l’origine de la coupure de courant géante du 28 avril reste indéterminée, la presse portugaise rappelle qu’en mai 2000, une cigogne avait provoqué une panne massive. Aujourd’hui, l'Espagne et le Portugal rétablissent peu à peu leur réseau, tandis que Pedro Sanchez appelle au calme et affirme que «toutes les hypothèses restent ouvertes».

Lundi 28 avril, une panne électrique exceptionnelle a plongé l’Espagne et le Portugal dans l’obscurité durant de longues heures. Si les causes de cet incident restent encore floues, la presse portugaise s’est souvenue d’un événement similaire survenu le 9 mai 2000. Ce jour-là, une cigogne avait percuté une ligne à haute tension près de Lavos, sur la côte Atlantique, provoquant une cascade de dysfonctionnements. Près de la moitié du pays, dont Lisbonne et les zones touristiques de l’Alentejo et de l’Algarve, avait été paralysé plusieurs heures, comme l’a rappelé le journal portugais Expresso.

Selon EDP, le gestionnaire du réseau à l’époque, le choc avait déclenché une panne non détectée immédiatement par les systèmes de sécurité. Pourtant, des syndicalistes et des écologistes avaient alors contesté cette explication, évoquant plutôt un défaut d’entretien du réseau. Ce souvenir, aujourd’hui ravivé, souligne la vulnérabilité structurelle du système électrique portugais, malgré les modernisations promises depuis.

Un black-out sans précédent en 2025

Concernant l’incident de lundi, l’Espagne et le Portugal ont progressivement rétabli le courant durant la nuit du 28 au 29 avril. À 4 h du matin, environ 90 % du réseau espagnol était de nouveau opérationnel, et 6,2 sur 6,5 millions de foyers portugais reconnectés. Le retour à la normale s’est appuyé notamment sur les interconnexions avec la France et le Maroc, et la relance de centrales à gaz et hydroélectriques.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, s’est exprimé lundi soir à 22h55. Il a confirmé que « 15 gigawatts ont été perdus en cinq secondes », soit l’équivalent de 60 % de la demande nationale au moment de la coupure. Il a précisé qu’« aucune hypothèse n’est écartée » quant à l’origine de cette panne. Le Premier ministre portugais, Luis Montenegro, a de son côté suggéré que l’origine du problème se trouvait « probablement en Espagne ».

Rétablissement progressif et mesures d’urgence

Face au chaos provoqué — interruptions de trains, blocages dans les télécommunications, annulations de vols —, les autorités espagnoles ont déployé des mesures d’urgence. 116 trains se sont retrouvés immobilisés lundi, et des espaces d’accueil ont été mis en place pour les voyageurs bloqués, notamment à Barcelone et Madrid. À ce titre, 1200 lits ont été distribués dans des structures municipales.
La situation semble désormais se stabiliser. Red Eléctrica, opérateur espagnol, a annoncé mardi matin que toutes les sous-stations affectées étaient de nouveau en service. Malgré tout, comme l’a rappelé le quotidien espagnol ABC, « le silence de l’État » durant les premières heures a été vivement critiqué, dans un contexte de tensions autour de la fiabilité du modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables.
Le premier ministre Pedro Sanchez a promis la mobilisation « de tous les moyens de l’État » pour garantir le retour rapide à la normale. Il a aussi annoncé la distribution de réserves stratégiques de pétrole et assuré que les hôpitaux fonctionnaient sans incident majeur, bien que certaines régions aient demandé du carburant supplémentaire pour maintenir leurs générateurs.
La compagnie portugaise REN devrait quant à elle donner plus d’informations dans une conférence prévue à 20h ce 29 avril. Pour l’instant, l’incertitude demeure quant aux causes profondes de cette panne inédite à l’échelle de la péninsule.

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