Israël s’immisce dans les affrontements près de Damas pour protéger les Druzes

Le 30 avril 2025, Israël a frappé Sahnaya près de Damas pour protéger les Druzes syriens, ciblant un groupe extrémiste. Netanyahou et Katz ont exigé que la Syrie sécurise la minorité, tandis que des Druzes syriens rejettent cette intervention. Les frappes, condamnées par Damas, risquent d’aggraver les tensions régionales.
Le 30 avril 2025, Israël a intensifié son implication dans les tensions syriennes en menant des frappes aériennes près de Damas, à Sahnaya, pour protéger la communauté druze face à des violences sectaires.
Ces frappes, visant un « groupe extrémiste » accusé de menacer les Druzes, s’inscrivent dans une série d’actions israéliennes depuis le départ de Bachar el-Assad en décembre 2024. L’armée israélienne visait des combattants préparant une attaque, selon un communiqué conjoint du Premier ministre Benjamin Netanyahou et du ministre de la Défense Israël Katz : « L’armée israélienne a mené une opération d’avertissement et frappé un groupe extrémiste qui se préparait à attaquer la population druze de Sahnaya. »
Israël se sert de la communauté druze pour s'immiscer dans le dossier syrien
Ils ont ajouté : « Un message ferme a été adressé au régime syrien : Israël attend qu’il agisse pour protéger la communauté druze. » Ces violences, déclenchées par un enregistrement insultant le prophète Mahomet attribué à un Druze, ont fait plus de 40 morts, dont 11 à Sahnaya et 17 à Jaramana, selon des observateurs.
Israël, qui compte environ 150 000 Druzes, dont 24 000 dans le Golan occupé, a évacué trois Druzes syriens blessés vers un hôpital à Safed. Le chef spirituel druze israélien, Sheikh Muwafaq Tarif, a appelé à une intervention immédiate : « Israël doit agir maintenant pour empêcher un massacre dans les communautés druzes près de Damas. »
L’intervention israélienne, condamnée par la Syrie comme une « violation de la souveraineté », soulève des craintes d’escalade. Le président syrien Ahmed al-Chareh, issu de Hayat Tahrir al-Cham, a dénoncé ces frappes, tandis que des Druzes syriens rejettent l’aide israélienne, craignant une instrumentalisation.
Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a ordonné des préparatifs pour frapper des cibles gouvernementales si les violences contre les Druzes persistent, signalant une posture offensive.