Nouvelles frappes israéliennes au sud-Liban, plusieurs morts

Les frappes israéliennes du 1er juin 2025 à Beit Lif et Arnoun ont fait deux morts. Visant le Hezbollah, elles violent le cessez-le-feu de novembre 2024 et provoquent des critiques internationales. Ces raids, causant de lourdes pertes civiles, compliquent le désarmement de la milice chiite et des camps palestiniens, et menacent la stabilité.

Le 1er juin 2025, des frappes israéliennes de drones à Beit Lif et Arnoun, dans le caza de Nabatieh au Liban-Sud, tuent deux personnes, dont un membre du Hezbollah chargé des missiles à Arnoun, et en blessent une autre, selon L’Orient-Le Jour.

Ces raids s’inscrivent dans une campagne de bombardements intensifs contre le Hezbollah, accusé par Israël de maintenir des infrastructures militaires malgré le cessez-le-feu du 27 novembre 2024. Depuis le début du conflit en octobre 2023, les frappes israéliennes ont causé plus de 3 400 morts et 14 000 blessés, majoritairement des civils, selon le ministère libanais de la Santé, avec 1,4 million de déplacés.

Beyrouth à la manœuvre pour le désarmement  

L’objectif déclaré d’Israël, dans le cadre de l’« Opération Flèches du Nord », est de neutraliser tout l'arsenal militaire Hezbollah situé au sud du fleuve Litani, dans les zones limitrophes. Les raids du 1er juin ciblent des dépôts d’armes et des commandants, mais touchent souvent des civils, alimentant les critiques.

Un rapport de Human Rights Watch d’avril 2025 dénonce des attaques « aveugles », comme à Younine (33 civils tués). Amnesty International, dans un rapport de décembre 2024, accuse Israël de violations du droit humanitaire pour des frappes sans avertissement sur des zones résidentielles, comme à Aitou (23 civils tués).

Les violations du cessez-le-feu, avec 47 raids israéliens ayant causé 208 morts depuis novembre 2024, aggravent les tensions. À Aïn el-Héloué, le plus grand camp palestinien, les factions armées, influencées par le Hezbollah, résistent au désarmement prôné par le président libanais Joseph Aoun, qui cherche à restaurer l’autorité étatique conformément à la résolution 1559 de l’ONU. 

Face aux pressions internationales et aux frappes israéliennes, l'État libanais est dans l'obligation de procéder au désarmement du Hezbollah dans les zones fragiles. Dans une logique de refonte totale des institutions étatiques, Beyrouth entend reprendre la main sur toutes les fonctions régaliennes.