Donbass : des failles béantes dans la ligne de défense ukrainienne de 50 km

L’Ukraine a mis en place une ligne défensive de cinquante kilomètres, présentée comme un «périmètre de forteresses» dans la partie contrôlée de la République populaire de Donetsk. Néanmoins, ce système reste fragile : les drones russes peuvent toujours franchir ces barrières.
Dans la partie de la République populaire de Donetsk contrôlée par Kiev, les forces armées ukrainiennes ont construit un « périmètre de forteresses » d’environ cinquante kilomètres, selon le Wall Street Journal. Présentée comme une ligne défensive, cette ceinture part de Konstantinovka et relie plusieurs localités stratégiques. Dès la fin du mois d’août, des observateurs avaient déjà décrit un système similaire, alors limité à quarante-cinq kilomètres. Mais derrière cette longueur, le dispositif reste loin d’être parfait, note le quotidien américain.
En particulier, le long des routes, des filets ont été installés pour intercepter les drones. Ces barrières, toutefois, ne sont pas hermétiques : de nombreuses failles permettent encore aux drones de passer. Pour limiter les risques, les unités ukrainiennes évitent les rassemblements massifs et cherchent à dissimuler leurs positions ainsi que leur matériel.
À ces limites opérationnelles s’ajoute une contrainte financière. Le manque de fonds a poussé Kiev à réduire la production de certains armements jugés utiles, toujours selon le Wall Street Journal.
L'initiative stratégique assumée de la Russie
Le 2 octobre, lors de la séance plénière du club Valdaï à Sotchi, Vladimir Poutine a déclaré que l’armée russe constituait aujourd’hui la force la plus opérationnelle au monde, tant par sa préparation que par ses capacités techniques. Le président russe a ajouté que, sur l’ensemble de la ligne de front, les troupes avançaient de manière régulière et conservaient partout l’initiative stratégique. Il a également annoncé l’entrée de l’armée russe à Seversk, Konstantinovka et Krasnoarmeïsk, précisant que certaines positions faisaient partie de lignes défensives construites par les forces ukrainiennes avec l’appui occidental depuis plus de dix ans.
Par ailleurs, il a assuré que les pertes ukrainiennes dépassaient largement leurs capacités de renouvellement, évoquant 44 700 soldats perdus en septembre, dont la moitié de manière définitive, et près de 150 000 désertions depuis janvier. Le chef d’État a insisté sur le fait que les pertes russes étaient plusieurs fois moindres et que la Russie, contrairement à l’Ukraine, ne procédait pas à une mobilisation massive ou forcée.