Gaza : un plan de paix à l’horizon après deux ans de guerre et de destruction

Les négociations sur le plan du président américain pour Gaza se poursuivent en Égypte alors que la guerre entre dans sa troisième année. Alors que toutes les parties ont approuvé le plan, le Hamas parle de réponse historique du 7 octobre 2023, tandis que les attaques meurtrières israéliennes se poursuivent sur le terrain.
Après deux ans de guerre, jour pour jour, à Gaza, ce 7 octobre, le conflit semble se diriger vers une possible résolution à l’issue des pourparlers de Charm el-Cheikh, en Égypte, destinés à mettre fin à cette guerre d’une violence et d’un bilan humain inédits. Les discussions, menées sous médiation égyptienne, qatarie et américaine, réunissent les parties au conflit dans un climat certes encore tendu, mais porteur d’espoir, selon le président américain.
Dans un message vidéo diffusé sur la chaîne qatarie Al Jazeera, le haut responsable du Hamas, Faouzi Barhoum, a qualifié l’opération Déluge d’Al-Aqsa de « réponse historique aux complots visant à liquider la cause palestinienne ». Il a affirmé que cette date avait « marqué le début d’un processus [...] d’isolement de l’occupation sioniste, tant sur le plan régional qu’international [...] et le début du compte à rebours réel de la fin de sa présence sur cette terre ».
Faouzi Barhoum a mis en garde Israël et son Premier ministre, Benjamin Netanyahou, contre toute entrave au processus de négociation, tout en pointant la responsabilité politique, juridique, morale et historique des crimes de guerre et du génocide commis à Gaza par les autorités israéliennes. « Nous mettons en garde contre les tentatives de Netanyahou d’entraver et de faire échouer le cycle actuel de négociations, tout comme il l’a fait lors des précédents cycles. En dépit de leur puissance militaire brutale, du soutien illimité et du partenariat total des États-Unis dans la guerre d’extermination menée à Gaza, ils n’obtiendront qu’une illusion de victoire », a-t-il prévenu.
Pour sa part, le porte-parole du mouvement palestinien a déclaré que le Hamas « s’efforce de surmonter les obstacles » en vue d’un accord.
Qatar : toutes les parties ont approuvé le plan de Trump
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la diplomatie qatarie, Majed bin Mohammed al-Ansari, a indiqué que des négociations délicates avaient eu lieu la veille, durant quatre heures, à Charm el-Cheikh, portant sur le plan de Trump. Il a précisé que de nombreux détails du plan restaient encore à valider et qu’il était trop tôt pour discuter d’alternatives en cas d’échec des négociations.
Le plan du président américain, articulé en vingt points, prévoit essentiellement la libération des otages contre la fin de la guerre. D’après le porte-parole de la diplomatie qatarie, toutes les parties ont approuvé le plan, mais des obstacles majeurs demeurent quant à sa mise en œuvre. Il a également réaffirmé l’engagement de son pays à mettre fin à la guerre à Gaza, à l’occupation israélienne et à fournir une aide humanitaire aux civils de l’enclave palestinienne.
Une « réelle chance » de conclure un accord de paix
Selon le troisième point du plan de Trump, qui a d’ailleurs déclaré voir une « réelle chance » de conclure un accord de paix pour Gaza, « si les deux parties acceptent ce plan, la guerre s’achèvera immédiatement. Les forces israéliennes se retireront jusqu’à la ligne convenue pour préparer la libération des otages. Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d’artillerie, seront suspendues, et les lignes de combat resteront figées jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour un retrait complet par étapes ».
Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a indiqué qu’Israël aurait déjà dû cesser le feu dans le cadre du plan Trump pour Gaza. La même source a précisé que les résultats des négociations de paix étaient attendus dans les prochains jours.
Les bombardements se poursuivent à Gaza
Sur le terrain, la situation reste inchangée, avec un nouveau bombardement israélien contre la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, tuant sept personnes, dont des femmes et des enfants. De son côté, l’armée israélienne a signalé un projectile tiré depuis le nord de Gaza, sans faire de victimes. Selon le ministère de la Santé gazaoui, au moins 67 160 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis le début de la guerre.