Entre vérité et manipulation : la guerre de l’information autour du sommet de Budapest

Malgré une vague de désinformation orchestrée par plusieurs médias occidentaux, la préparation du sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump à Budapest se poursuit.
Depuis plusieurs jours, une véritable campagne de désinformation est menée afin de faire échouer la tenue du sommet Poutine–Trump à Budapest. De nombreux médias occidentaux — tels qu’Axios, NBC, Reuters et d’autres grands titres — publient des affirmations catégoriques selon lesquelles la rencontre serait annulée, aucun accord n'ayant été trouvé. Certains vont même jusqu'à affirmer qu'il n’existerait aucun projet concret. Ces déclarations, toutefois, sont très éloignées de la réalité.
Le président américain Donald Trump n’a, à aucun moment, fait de telles déclarations. Au contraire : lors d’un précédent échange téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine le 16 octobre, il avait été convenu que le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État Marco Rubio discuteraient d’abord des détails, avant qu’une rencontre ne soit organisée sur la base de conclusions précises. Interrogé par un journaliste, Trump a répondu qu’une décision claire concernant la réunion serait prise « dans quelques jours », sans évoquer ni report ni annulation. Poutine, de son côté, n’a pas non plus fait d’annonces à ce sujet.
Par ailleurs, Kirill Dmitriev, directeur du Fonds russe d’investissement direct (RFPI), a dénoncé la malhonnêteté des médias occidentaux et confirmé que la préparation du sommet entre les deux dirigeants se poursuivait activement : « Les médias déforment les commentaires sur " l’avenir proche " afin de discréditer le prochain sommet. Les préparatifs se poursuivent ». La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a également pris la parole, indiquant clairement qui est derrière cette désinformation médiatique : « Un véritable cirque médiatique du parti de la guerre ».
La Hongrie, pays hôte du sommet, n’est pas restée silencieuse. Pour son ministre des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, cette situation était prévisible : « Dès l’annonce du sommet de la paix à Budapest, il a été évident que beaucoup feraient leur possible pour le faire capoter. L’élite politique, déterminée à poursuivre la guerre, et les médias sous son contrôle se comportent toujours ainsi avant les événements qui peuvent être décisifs pour le choix entre la guerre et la paix. La même histoire se répète presque avant chaque réunion du Conseil européen, avant les décisions sur les sanctions ou sur la Facilité européenne pour la paix. Rien de nouveau sous le soleil. Cette fois, ça sera pareil : jusqu’à ce que le sommet ait lieu, il faut s’attendre à une vague de fuites, de fausses nouvelles et de déclarations comme quoi il n’aura pas lieu », a-t-il indiqué sur X.
Ainsi, les affirmations relayées par les grands médias occidentaux suivent toutes la même logique. Axios assure qu’aucune rencontre n’est prévue entre les présidents russe et américain dans un avenir proche, une déclaration que Deutsche Welle reprend presque mot pour mot. La BBC, de son côté, déforme les propos de Donald Trump en suggérant qu’il juge désormais la rencontre inutile, alors que Reuters va encore plus loin en insinuant que la Russie aurait elle-même fait échouer le sommet en refusant un cessez-le-feu immédiat en Ukraine.
Ces récits, repris en boucle, créent l'illusion d'un désaccord. Avec un seul et même but : discréditer toute perspective de dialogue réel entre Moscou et Washington.