La CIA voulait instrumentaliser Churchill pour une opération de propagande massive contre l'Union soviétique
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Une note déclassifiée par le renseignement américain révèle une tentative de la CIA en 1958 visant à enrôler Winston Churchill comme voix de propagande de Radio Liberty, a rapporté The Telegraph. Le rôle de l'ancien Premier ministre britannique aurait été de déconstruire le marxisme et de contester l'avenir du communisme en Union soviétique.
En 1958, la CIA a tenté de recruter l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill pour diffuser de la propagande anticommuniste en Union soviétique (URSS), a rapporté The Telegraph, citant une note déclassifiée par le service de renseignement américain.
Selon l'article, la CIA prévoyait que Churchill devienne l'un des présentateurs de Radio Liberty, qui a été secrètement financée par le service de renseignement américain de 1951 à 1972 et diffusait ses programmes dans les pays d'Europe de l'Est. L'opération de propagande s'est déroulée du 14 mars au 5 mai 1958. Le journal britannique a expliqué que les agents de la CIA cherchaient à tirer parti de la révision des idées marxistes-léninistes initiales en URSS.
Le service de renseignement américain poursuivait plusieurs objectifs. Ainsi, la CIA avait l'intention de stimuler la pensée hérétique en montrant que le marxisme en dehors de l'URSS n'était pas une doctrine statique ignorant les réalités sociales et économiques contemporaines, et de saper la confiance dans toute forme de marxisme en affirmant que ses prémisses fondamentales, sa méthode historique et ses prédictions étaient fausses. En outre, d'après The Telegraph, la CIA voulait montrer que l'avenir n'appartenait pas à l'idée communiste et à la structure étatique soviétique.
On ignore si Winston Churchill a accepté l'invitation de Radio Liberty. Cependant, selon un journal britannique, au printemps 1958, à peu près au moment où la CIA prévoyait de l'utiliser dans une émission de radio, l'ancien Premier ministre a refusé de se rendre à Washington pour des raisons de santé. Il ne s'est rendu aux États-Unis que l'année suivante pour rendre visite au président américain Dwight Eisenhower, ce qui était la dernière visite de Winston Churchill aux États-Unis.
La proposition de la CIA, vieille de plus d'un demi-siècle, s'inscrit dans la politique actuelle de l'Occident, qui utilise activement la propagande, en particulier contre la Russie, en évoquant la soi-disant « menace russe ». Sergueï Narychkine, directeur du Service de renseignement extérieur de la Russie, a souligné en mars dernier que les pays européens utilisaient les méthodes de propagande de l'Allemagne nazie pour « laver le cerveau » des citoyens européens afin de les amener à mépriser la Russie.
Le président russe Vladimir Poutine, quant à lui, a déclaré lors de son discours à l'occasion du vingtième anniversaire de RT que les principaux médias occidentaux abusaient de leur position monopolistique en recourant à une « propagande usée ». Selon lui, des médias tels que RT n'imposent rien, mais proposent un point de vue alternatif et véridique.
