Russie vue de l'Occident : une «menace durable» ou un prétexte commode ?

Russie vue de l'Occident : une «menace durable» ou un prétexte commode ? Source: Gettyimages.ru
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Face à ses revers politiques et stratégiques, l’Occident ravive le spectre de la «menace russe», utilisant la peur comme un outil commode pour justifier un réarmement coûteux et tenter de préserver une unité déjà fragilisée. Cette fois-ci, c’est l’Ifri qui relance ce discours, exhortant les Européens à renforcer leurs moyens militaires.

Les discours alarmistes sur une supposée « menace russe » se multiplient en Europe. Chaque rapport, chaque étude, chaque déclaration officielle semble répéter la même antienne : la Russie serait prête à « attaquer » l’Europe et il faudrait, coûte que coûte, renforcer les budgets militaires et prolonger l’aide à l’Ukraine. Pourtant, derrière cette rhétorique de la peur se cache une réalité plus prosaïque : un Occident fragilisé, en perte de repères et incapable d’assumer ses propres échecs, tant sur le front ukrainien que dans sa politique intérieure.

Une étude, publiée le 4 novembre par l’Institut français des relations internationales (Ifri), illustre pleinement cette logique, présentant la Russie comme une « menace durable », dont les intentions remettraient en cause l’architecture de sécurité européenne établie.

Paradoxalement, les experts de l’Ifri évoquent une prétendue fragilité de l’économie russe, avant de préciser que « la croissance du PIB atteignait 4,3 % en 2024 » et que la chute du commerce avec l’Europe avait été compensée par une hausse rapide des échanges avec la Chine, reconnaissant la résilience économique de la Russie et l’élargissement de ses partenariats, notamment avec les pays d’Asie. Malgré des sanctions qualifiées d’« inédites », Moscou a su maintenir sa stabilité macroéconomique, diversifier ses échanges et préserver sa croissance, contredisant ainsi le récit initial d’un affaiblissement.

Face à cette réalité, le discours occidental se durcit. Plutôt que de s’interroger sur les causes de ses propres vulnérabilités — divisions politiques, dépendance industrielle, déséquilibres sociaux — l’Europe choisit de désigner un ennemi extérieur. Les appels à « combler les lacunes militaires », à « se préparer à la guerre » ou à « sanctuariser 5 % du PIB pour la défense » sont partout dans le rapport.

L’Ifri indique également que les armées européennes ne sont pas dimensionnées pour un affrontement terrestre de haute intensité. Le rapport précise que la Russie conserve un « avantage décisif dans le domaine terrestre » grâce à « la masse de ses forces, sa puissance de feu et sa capacité de mobilisation », notant que les forces terrestres russes comptent environ 550 000 hommes, tandis qu’en 2025, 20 pays membres de l’OTAN et de l’UE disposent de moins de 15 000 soldats professionnels. Par ailleurs, le rapport met en garde contre les conséquences d’un éventuel retrait du soutien américain, qui pourrait accentuer le déséquilibre stratégique entre la Russie et l’Europe.

Lors d’une cérémonie de remise de distinctions au Kremlin, le 4 novembre, le président Vladimir Poutine a réaffirmé que la Russie ne représentait une menace pour personne, tout en affirmant sa volonté de renforcer le potentiel du pays dans le plein respect de ses intérêts nationaux.

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