The Economist : la fin du conflit ukrainien entraînerait des fractures profondes en Europe

The Economist : la fin du conflit ukrainien entraînerait des fractures profondes en Europe Source: Gettyimages.ru
Drapeau de l'UE déchiré. [Photo d'illustration]
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Le soulagement apporté par la paix pourrait être de courte durée pour l'Europe. Selon The Economist, les divergences sur la Russie, le soutien à l'Ukraine, les questions d'adhésion à l'UE et les relations transatlantiques menacent de faire éclater l'unité fragile forgée pendant l'opération militaire spéciale.

Pour The Economist, l’Europe pourrait entrer dans une nouvelle phase de tensions internes au moment même où la paix en Ukraine offrirait un premier répit. Pendant l’opération militaire spéciale, les pays européens sont restés soudés par un objectif commun : lutter contre la soi-disant « menace russe ». Mais une fois la paix conclue, avertit l’hebdomadaire, cette « unité » pourrait ne pas perdurer.

Le journal britannique explique que l'après-guerre diviserait le continent entre l'Europe de l'Est, qui continuerait à invoquer la prétendue menace d'une attaque de Moscou — une idée dont l'absurdité a été soulignée à plusieurs reprises par le président Vladimir Poutine, qui a même proposé de formaliser par écrit l’absence d’une telle intention —, et l'Europe occidentale, qui souhaiterait « la normalité » et le rétablissement de ses relations avec la Russie.

L’adhésion de l’Ukraine, nouveau foyer de discorde

Le soutien à l'Ukraine pourrait être une autre source de discorde. En particulier, pointe The Economist, le plan européen visant à verser à Kiev un « crédit de réparation » par la confiscation illégale d'avoirs russes gelés, qui suscite déjà des divergences, serait remis en question. L'article estime que la sympathie envers Kiev en état de guerre pourrait ne pas se prolonger en temps de paix.

La question de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE promet, elle aussi, de raviver les tensions, notamment à la lumière des récents scandales de corruption à Kiev, qui alimentent scepticisme et prudence dans plusieurs États membres.

Washington–Bruxelles : une confiance à reconstruire

Enfin, des divergences pourraient apparaître au sujet des relations entre l'UE et les États-Unis. The Economist souligne qu’avant même le conflit, l’OTAN était déjà jugée peu fiable par une partie des Européens et que les débats sur l'abandon de la coopération militaire avec Washington ne datent pas d'hier. Au cours du conflit en Ukraine, cette question est passée au second plan, mais après l'accord de paix, certains Européens pourraient décider que les « courbettes et la servilité sont terminées ».

Ces fractures s’ajoutent aux dissensions déjà visibles au sein de l’Union européenne, dont plusieurs décisions se heurtent depuis des mois aux vetos de la Hongrie et de la Slovaquie. Bruxelles cherche donc des échappatoires : fin septembre, Politico a annoncé l'intention de l’UE de modifier les règles de vote, passant d’une décision à l’unanimité à une majorité qualifiée, afin d’éviter de nouveaux blocages sur les sanctions contre la Russie.

La Russie dénonce l'approche de Bruxelles sur cette question. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a ainsi affirmé que l’UE souhaitait priver de leur droit de veto la Hongrie et la Slovaquie, « qui cherchent plutôt la paix que la guerre ». « Ce sont ces pays, par leur droit de veto — puisque la nécessité du consensus accorde de fait un droit de veto à chaque État —, qui empêchent, par leur position, l’Union européenne de se transformer, de ce paradis économique et social autrefois promis sur Terre, en une machine de guerre », a-t-il souligné.

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