Le Royaume-Uni prêt à employer l'arme nucléaire en frappe préemptive, selon la Défense britannique
D'après Michael Fallon, le feu nucléaire pourrait être employé sans attendre que le Royaume-Uni ne soit attaqué. Le ministre de la Défense a tenu ces propos au moment où les travaillistes discutaient du maintien de la dissuasion nucléaire.
Le Royaume-Uni est prêt à effectuer une frappe nucléaire préemptive, a rapporté le 24 avril le journal The Independent, citant le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon.
«Nous avons clairement exprimé qu'il n'était pas envisageable d'écarter l'utilisation des armes nucléaires en tant que frappe initiale dans les cas de figure les plus extrêmes», a également expliqué le ministre de la Défense à la BBC. Il a néanmoins refusé d'expliciter ce qu'il entendait par situations «extrêmes».
Le porte-parole du Premier ministre britannique a, par la suite, souligné, qu'il n'y avait «pas lieu d'être en désaccord avec ce que le ministre de la Défense avait déclaré». Une opération préemptive consiste en une action immédiate sur la base de preuves indiquant qu'un ennemi est sur le point de vous frapper.
Les propos de Michael Fallon ont été tenus alors qu'au même moment le Parti travailliste britannique, l'opposition au sein de la Chambre de communes, se divisait sur l'avenir du système britannique de dissuasion nucléaire. Son leader, Jeremy Corbin, a par exemple déclaré le 23 avril qu'il n'autoriserait jamais l'utilisation des armes nucléaires, raison pour laquelle il ne souhaite pas inclure le renouvellement du système de dissuasion Trident dans le programme électoral du parti.
La prise de position de Jeremy Corbynn a immédiatement suscité une levée de boucliers de la part de certains responsables travaillistes, à quelques semaines des élections législatives anticipées.
#Corbyn, sa position sur le nucléaire enflamme le Labor: http://t.co/DDDeNbGu4Opic.twitter.com/gxS2R97No0
— RT France (@RTenfrancais) 1 octobre 2015
Puissance nucléaire depuis 1952, le Royaume-Uni est l'une des trois nations de l'OTAN possédant l'arme atomique avec la France et les Etats-Unis. Les sous-marins nucléaires britanniques peuvent être équipés de missiles nucléaires balistiques Trident II, d'une portée de plus de 11 000 kilomètres et développés par le constructeur américain Lockheed-Martin.
Depuis 1969, un sous-marin britannique est en patrouille permanente dans les océans du globe, afin d'être capable de répliquer en cas d'attaque nucléaire. Cette perspective de destruction mutuelle vise à dissuader un adversaire potentiel d'utiliser une telle arme contre le Royaume-Uni.