Fuite de proches de djihadistes en Syrie : Paris presse Ankara d’achever son opération
Sibeth Ndiaye a appelé Ankara à «termine[r] au plus vite» son opération contre les Kurdes, tandis que le gouvernement français s'inquiète de la fuite de 800 proches de djihadistes étrangers de Daesh d'un camp de Syrie en raison de l'intervention.
L'exécutif français, par la voie sa porte-parole, s'inquiète de la fuite de 800 proches de djihadistes étrangers de Daesh d'un camp en Syrie et appelle la Turquie à «termine[r] au plus vite son intervention» contre les Kurdes, qu'elle a condamnée à plusieurs reprises.
«Evidemment que nous sommes inquiets par rapport à ce qui pourrait se passer et c'est la raison pour laquelle nous souhaitons que la Turquie [...] termine au plus vite l'intervention qu'elle a commencée, que nous avons évidemment condamnée», a déclaré Sibeth Ndiaye dans l'émission Dimanche en Politique sur France 3, le 13 octobre.
Les indépendantistes kurdes, qui contrôlent une partie du nord de la Syrie, ont annoncé plus tôt, dans des propos rapportés par l'AFP, la fuite de près de 800 proches de djihadistes étrangers de l'EI d'un camp de déplacés du nord de la Syrie, à proximité de la zone de combats entre forces kurdes et pro-turques.
🔴 #Kurdes#Syrie#Turquie#Erdogan
— DimancheEnPolitique (@DimPolitique) October 13, 2019
La France inquiète après la fuite de djihadistes dit @SibethNdiaye, la porte-parole du @gouvernementFR.#DIMPOL@letellier_ftv@France3tvpic.twitter.com/prWnAwPsBs
L'administration semi-autonome a rapporté la fuite de 785 proches de djihadistes, assurant que «le camp d'Aïn Issa était désormais sans gardes».
La France a d'ores et déjà suspendu, comme l'Allemagne et les Pays-Bas, ses exportations d'armes vers la Turquie le 12 octobre en réponse à l'offensive lancée par Ankara le 9 octobre sur le nord de la Syrie.
Des condamnations qui, semble-t-il, n'ont guère entamé la détermination du gouvernement turc à poursuivre son offensive contre les milices kurdes. Ankara a annoncé le 12 octobre qu'elle avait pris le contrôle de la ville de Ras al-Aïn, ce qui est contesté par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
«Peu importe ce que certains disent, nous ne stopperons pas cette [opération]», a assuré de son côté le président Recep Tayyip Erdogan le 11 octobre.