Nouvelle attaque virulente de Viktor Orban contre l’Union européenne et le Parti populaire européen
- Avec AFP
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est livré, le 4 février à Rome, à une nouvelle attaque contre l'Union européenne et le Parti populaire européen dont il est pourtant membre bien que suspendu depuis mars 2019.
Premier ministre hongrois et président du parti Fidesz, Viktor Orban a vivement critiqué le 4 février l’Union européenne (UE) et le Parti populaire européen (PPE) dont il est toujours membre. Bien que suspendu de cette organisation politique depuis le 20 mars 2019, du fait de dérapages verbaux vis-à-vis de Bruxelles ou de propos jugés «trop extrêmes» envers l’immigration, le dirigeant hongrois n’a pourtant pas mâché ses mots.
«Nous avons des difficultés avec l'Union européenne et ces difficultés ont pour origine une approche différente de la manière de construire l'Europe», a-t-il déclaré, le 3 et 4 février à Rome, en conclusion à la conférence baptisée «Dieu, honneur et Patrie – le président Ronald Reagan, le pape Jean-Paul II et la liberté des Nations», qui rassemblait des figures politiques majeures du camp nationaliste.
Le Premier ministre hongrois n'a cessé d'émettre de vives attaques contre le PPE qui selon lui, serait tombé sous le joug de la gauche européenne et des libéraux. «Nous sommes la brebis galeuse de cette communauté. Le problème c'est que le PPE veut à tout prix faire partie des structures du pouvoir dans l'UE», a dénoncé Viktor Orban, refusant de renoncer à certaines valeurs pour parvenir à un compromis avec la gauche. «Un pas après l'autre, nous perdons notre identité. Nous devenons centristes, puis libéraux puis gauchistes», a-t-il plaidé dans la cité éternelle.
Ce n'est pas la première fois que Viktor Orban critique l'Union européenne. Le 9 septembre 2019, le Parlement avait à ce titre déclenché l'article 7 contre la Hongrie. Rarement activé, cet article prévoit l'enclenchement du mécanisme le plus radical lorsqu'un Etat est accusé de bafouer les valeurs européennes.
La Hongrie avait également été épinglée par le Parlement européen début janvier 2020. L'institution dénonçait alors «une détérioration de l'Etat de droit principalement sur le plan de l'indépendance de la justice, de la liberté d'expression, de la corruption et des droits des minorités» sur le territoire hongrois.
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