L'état de santé d'Alexeï Navalny «s'améliore», selon l'hôpital de la Charité de Berlin
Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin, peut désormais sortir temporairement de son lit, d'après l'établissement de santé berlinois dans lequel il est traité. Il a été «sevré de la ventilation artificielle», selon la même source.
Dans un communiqué mis en ligne le 14 septembre, l’hôpital de la Charité de Berlin, dans lequel est hospitalisé Alexeï Navalny depuis le 22 août et son transfert de la ville d'Omsk (Sibérie), a annoncé que l'état de santé de l'opposant continuait «de s'améliorer».
«Le patient a été sevré de la ventilation artificielle. Il est de plus en plus réactif et peut quitter son lit pendant de courtes périodes», est-il expliqué. L'hôpital a précisé que «la décision de rendre publics les détails de l’état de M. Navalny a[vait] été prise en consultation avec le patient et son épouse».
L'établissement allemand n'a pas fait état de possibles séquelles à long terme dont pourrait souffrir Alexeï Navalny, contrairement à certaines de ses communications précédentes.
Le 14 septembre, Vladimir Poutine s'est entretenu avec son homologue français par téléphone au sujet d'Alexeï Navalny. Alors que l'Elysée a condamné une «tentative d'assassinat» par «empoisonnement», le Kremlin a de son côté fustigé «le caractère inapproprié des accusations infondées contre la Russie».
L'opposant russe avait été victime d'un malaise le 20 août alors qu'il se rendait de Tomsk à Moscou en avion. Il avait été admis à l'hôpital, plongé dans un coma naturel, placé en réanimation et relié à un respirateur artificiel, avant d'être transféré en Allemagne.
Deux versions s'opposent actuellement sur le cas d'Alexeï Navalny. D'une part, celle des médecins russes qui ont initialement pris en charge l'opposant, selon laquelle «aucun poison ou trace de poison dans le sang ou dans l'urine n'a[vait] été trouvé».
D'autre part, celle de Berlin, qui soutient le contraire, affirmant que des tests toxicologiques réalisés par un laboratoire de l'armée allemande ont apporté des «preuves sans équivoque» de «la présence d’un agent chimique neurotoxique de type "Novitchok"» dans le corps d'Alexeï Navalny. Des accusations fermement contestées par la Russie, qui ne cesse de réclamer des preuves biologiques afin de pouvoir accréditer la thèse de l'empoisonnement.