L’Observatoire syrien des droits de l'homme est-il une source d’information fiable ?
Grâce à un vaste réseau d’activistes en Syrie, l’OSDH est une source d’informations sur la guerre civile en Syrie. RT a parlé à son directeur, qui ne s’est pas rendu dans le pays depuis 15 ans, pour vérifier la fiabilité de ses informations.
RT a décidé récemment de mener sa propre enquête sur les raisons de la popularité de l’Observatoire auprès des principaux médias. Nimrod Kamer, journaliste et farceur qui s’est porté volontaire pour cette enquête, s’est rendu en Angleterre pour visiter le siège de l’OSDH et tenter de rencontrer son directeur Rami Abdulrahman.
Cependant, le journaliste n’a pas eu la chance de trouver Rami Abdulrahman à son domicile. Au cours de leur conversation téléphonique, le directeur de l’Observatoire a semblé très angoissé. Il a évoqué les dangers d’une rencontre en plein jour, « …parce qu’ils veulent me tuer» a-t-il expliqué.
Peu après, RT a appris qu’Abdulrahman envisageait de se rendre au Kazakhstan, sans toutefois obtenir plus de précision. Cependant, en retraçant les mouvements des chefs de l’opposition syrienne, RT a pu établir que ces derniers devaient se rencontrer pour une conférence dans la capitale kazakhe. Le chef de l’OSDH a lui aussi été présent lors de cette conférence et, après certaines hésitations, a accepté de répondre à certaines questions du correspondant Ilia Petrenko.
Qui se trouve derrière les sources accusant la #Russie de frapper l'opposition en #Syrie? https://t.co/VPOgemsR6Mpic.twitter.com/TE78P4lIbK
— RT France (@RTenfrancais) 6 Octobre 2015
«Nous sommes attaqués tous simplement parce que nous disons la vérité sur ce qui se passe en Syrie. Apparemment, personne ne veut l’entendre», a raconté Abdulrahman.
L’organisation affirme avoir un vaste réseau de contacts dans la région, qui envoient des informations vers le siège, où elles sont traitées et publiées sur le site de l’OSDH, de même que sur ses comptes Facebook et Twitter.
RT a demandé à Abdulrahman s’il connaissait personnellement ces «centaines de personnes», comme il les désigne lui-même, qui travaillent en Syrie pour l’OSDH et s’il pouvait leur faire confiance.
«Je connais tous les militants travaillant pour l’Observatoire» a-t-il répondu.
Mais lorsque RT lui a demandé à quelle date remontait son dernier voyage en Syrie, il a reconnu, que c’était il y a 15 ans.
«Cependant, je connais certains activistes à travers des amis communs. L’organisation accepte les nouveaux membres après une période probatoire de six mois et le candidat doit être connu par un membre de l’Observatoire où un contact extérieur fiable», a expliqué Rami Abdulrahman.
Depuis le début de sa campagne antiterroriste en Syrie, la Russie a été mentionnée plusieurs fois dans les rapports de l’OSDH, qui ont été vite repris par la plupart des médias occidentaux. Un des derniers rapports de l’Observatoire, affirmant que «les avions russes ont tué 30 civils à Homs y compris les femmes et les enfants» a été à la une à travers le monde entier le 1er octobre.