«L'oiseau qui observe» : Twitter lance un nouvel outil «contre les informations trompeuses»
Baptisé «Birdwatch», soit «l'oiseau qui observe», le nouvel outil mis en place par la firme américaine devrait permettre aux utilisateurs de contribuer à identifier et épingler les informations trompeuses partagées sur Twitter.
«Birdwatch permet aux gens d'identifier les informations contenues dans les tweets qu'ils pensent être trompeuses et de rédiger des notes apportant un contexte. [...] A terme, notre objectif est de rendre les notes visibles directement sur les publications pour l'audience mondiale de Twitter, lorsqu'il y a consensus d'un ensemble large et diversifié de contributeurs» : c'est ainsi que le géant américain Twitter résume sa démarche dans un communiqué publié le 25 janvier. Et le site de microblogging de préciser en être à la première phase du projet, durant laquelle les notes, pour l'instant rédigées par des participants issus «de tout l'éventail politique», ne sont «visibles que sur un site séparé».
«Les notes n'auront pas d'effet sur la façon dont les internautes voient les tweets ou les recommandations de notre système», affirme encore Twitter, dont l'initiative est présentée dans une courte vidéo en anglais sur le réseau social.
🐦 Today we’re introducing @Birdwatch, a community-driven approach to addressing misleading information. And we want your help. (1/3) pic.twitter.com/aYJILZ7iKB
— Twitter Support (@TwitterSupport) January 25, 2021
Le lancement de ce projet intervient près de 20 jours après le bannissement du réseau social de Donald Trump, qui était suivi par près de 90 millions d'internautes. Une décision prise dans la foulée des événements du 6 janvier au Capitole, et qui avait été suivie par la disparition de nombreux autres comptes de la plateforme.
Pour rappel, en amont de la dernière élection présidentielle américaine, Twitter a en outre mis en place différents labels à travers lesquels la firme américaine affirme vouloir contenir l'influence d'entités étrangères sur les internautes, notamment via des processus algorithmiques réduisant la portée de certaines publications. Twitter a par exemple mis en place un système de labellisation visant des médias soupçonnés d'être affiliés à un Etat. Une démarche qui s'avère encore imprécise, puisque le réseau social s'est abstenu d'estampiller certains médias étatiques reconnus comme tels, et en a labellisé d'autres qui contestent l'affiliation qui leur a été attribuée.
Ces estampillages, décidés unilatéralement par Twitter, feront-ils également l'objet de notes critiques de la part des utilisateurs de la plateforme ? Rien de prévu à ce jour par l'oiseau bleu en la matière.