«Où sont les chercheurs de vérité occidentaux ?» : Vladimir Poutine dénonce la censure en Ukraine
Le 17 février, à l'occasion d'une visioconférence organisée avec les chefs de partis, le président russe a réagi à la décision ukrainienne de supprimer trois chaînes de télévision. «Un deux poids, deux mesures» pour le chef de l'Etat russe.
A la faveur d’une visioconférence organisée avec les chefs des groupes parlementaires ce 17 février, Vladimir Poutine, a réagi à la décision de l’Ukraine de fermer par décret 3 chaînes de télévision appartenant à un député de l’opposition. Le chef de l’Etat russe a notamment dénoncé un «deux poids, deux mesures», rapporte l'agence Tass.
«En matière de liberté d’expression, tout nous paraît clair. Le deux poids, deux mesures est devenu parfaitement clair récemment, et il n’y a plus de doute sur la façon dont nos soi-disant opposants travaillent contre nous.» Avant de poursuivre : «[En Ukraine], ils ont rayé 3 grandes chaînes d’information. Comme ça, d’un trait de plume. Et tout le monde se tait. Encore plus, certains leur tapotent l’épaule avec approbation [...] Que dire de plus ? Il n'y a rien à dire. Ce n'est rien d'autre que des tentatives d'utiliser certains outils pour atteindre des objectifs géopolitiques.»
Il s'agit d’utiliser des outils pour atteindre leurs objectifs géopolitiques
Le président russe a également établi un parallèle avec la situation en Lettonie où des journalistes, employés de médias russes, ont été ciblés. «Ils ont ciblé 16 de nos médias en une seule attaque et personne n’en parle… Où sont les chercheurs de vérité occidentaux, pourquoi ne commentent-ils pas ce qui se passe en Europe en termes de liberté d'expression ? Il n'y a pas de commentaires. Comme si tout allait bien parce qu'il s'agirait d'une lutte contre la propagande alors que ce qu'ils font eux-mêmes n'est pas de la propagande», a-t-il déploré. «Et bien alors, qu'est-ce que c'est ? Il s'agit d’utiliser des outils pour atteindre leurs objectifs géopolitiques, en particulier vis-à-vis notre pays».
Selon Vladimir Poutine, la Russie doit «garder tout cela à l’esprit» soulignant «qu’il n’y a rien d’inhabituel [...] Nous l’observons depuis un bon moment et les récents développements prouvent que nous avons raison dans nos évaluations».
Le 4 février, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait suivi les recommandations du Conseil national de sécurité en estimant que ces 3 chaînes portées atteinte la sécurité nationale de l’Ukraine. Ces trois chaînes sont la propriété du député ukrainien de l'opposition Taras Kozak mais sont considérées comme proches d'un autre élu ukrainien, Viktor Medvedtchouk, chef du groupe Plateforme d'opposition-Pour la vie (OPZZh).