«Outils visibles et invisibles» : les Etats-Unis annoncent des représailles à l'attaque SolarWinds
Le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré ce 21 février que les Etats-Unis allaient répondre à la cyberattaque SolarWinds qu'elle impute à la Russie. L'administration russe nie toute implication dans cette attaque.
Interrogé le 21 février 2021 à l’occasion de l’émission Face The Nation sur CBS, le conseiller de Joe Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que les Etats-Unis allaient répondre à la Russie suite à une cyberattaque effectuée lors de la mise à jour d'un logiciel de surveillance développé par l’entreprise SolarWinds dont les solutions informatiques sont utilisées par un grand nombre d’entreprises américaines et administrations d’Etat. «La réponse comprendra un mélange d’outils visibles et invisibles», a notamment déclaré le Conseiller à la sécurité nationale.
«Et il ne s’agira pas simplement de sanctions car, comme vous le dites, une réponse à un ensemble d’activités comme celle-ci nécessite un ensemble d’outils plus complet, et c’est ce que l’administration entend faire». Ajoutant des précisions sur le calendrier des Etats-Unis s’agissant de cette contre-attaque, Jake Sullivan a dit qu’ «il faudra des semaines, et non des mois» avant que les États-Unis ne préparent ces représailles. «Nous nous assurerons que la Russie comprenne où est la ligne rouge s'agissant de ce type d’activité» a-t-il conclu.
Il n'a toutefois pas précisé la nature exacte de ces représailles.
La Russie a toujours nié toute implication
Dévoilée à la mi-décembre 2020, la cyberattaque SolarWinds a été découverte par la société de cybersécurité FireEye. L’attaque pourrait avoir touché des milliers de clients de la société américaine SolarWinds qui fournit des solutions de gestion et de supervision de réseaux informatiques à de nombreuses agences gouvernementales et entreprises internationales.
Le 19 décembre, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo avait explicitement accusé la Russie d'en être la responsable. Le 22 décembre, Joe Biden, avait estimé que cette vaste cyberattaque ne pouvait rester sans suites. «Je vous promets qu'il y aura une réponse», avait-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Wilmington dans l'Etat du Delaware.
Depuis la révélation de l’affaire, la Russie a toujours nié être impliquée dans ces attaques. «Les accusations portées contre la Russie considérée comme impliquée dans la cyberattaque d'envergure menée contre des réseaux gouvernementaux du pays sont dénuées de toute preuve», avait notamment déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, le 24 décembre. Le véritable objectif de ces attaques est peut être «de tenter d’empêcher l’administration Biden de mettre en place une coopération avec la Russie dans le secteur de la cybersécurité», avait-elle suggéré.