Vaccin Moderna : l'agence européenne examine une demande d'autorisation pour les 6-11 ans
- Avec AFP
L'Agence européenne des médicaments a annoncé examiner la demande du laboratoire Moderna pour que l'autorisation de son vaccin soit étendue aux enfants âgés de 6 à 11 ans. Plusieurs pays déconseillent ce vaccin pour les moins de 30 ans.
Le régulateur européen a déclaré ce 10 novembre qu'il prévoyait de décider dans un délai d'environ deux mois si l'utilisation du vaccin contre le Covid-19 de Moderna pouvait être étendue aux enfants âgés de six à onze ans.
Plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne, déconseillent l'utilisation du vaccin de Moderna chez les personnes de moins de 30 ans en raison d'un faible risque d'inflammation cardiaque.
«Le calendrier actuel d'évaluation prévoit un avis dans environ deux mois, à moins que des informations ou une analyse supplémentaires ne soient nécessaires», a déclaré dans un communiqué l'Agence européenne des médicaments (EMA), basée à Amsterdam. «Il s'agit d'un calendrier accéléré par rapport à des types d'examens similaires en dehors d'une pandémie», a ajouté l'EMA.
Un vaccin aux effets secondaires sur les adolescents et les jeunes adultes
Le vaccin de Moderna est pour le moment autorisé à partir de 12 ans par l'EMA. Mais plusieurs pays, dont la France le 8 novembre, ont déconseillé le recours à Moderna en-dessous d'un certain âge (30 ans en France), à cause d'inquiétudes face à de risques de myocardites. Cet effet secondaire a été détecté notamment chez les adolescents et jeunes adultes, surtout masculins.
Fin octobre, Moderna avait annoncé des résultats positifs de ses essais cliniques pour les enfants de six à onze ans, le vaccin ayant provoqué «une réponse immunitaire forte» avec des niveaux d'anticorps «robustes» détectés. Le serum de Pfizer est déjà autorisé depuis peu pour cette tranche d'âge aux Etats-Unis, où le remède de Moderna n'est pour le moment autorisé qu'à partir de 18 ans.
Moderna a souligné que sa demande d'autorisation pour les jeunes enfants dans l'UE était sa «première demande d'autorisation pour l'utilisation de son vaccin pour cette tranche d'âge». L'EMA est également en train d'étudier les données de Pfizer, qui a déposé une demande d'autorisation pour son propre vaccin chez les cinq-onze ans. Cet examen pourrait être conclu en décembre, a-t-elle fait savoir la semaine dernière.