Pour Berlin, le paiement du gaz russe en roubles est une «rupture de contrat»
- Avec AFP
Après l'annonce par Vladimir Poutine que la Russie n'accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'UE, Berlin a annoncé qu'elle discuterait avec ses alliés européens «de la manière de répondre à cette demande».
L'Allemagne a critiqué ce 23 mars une «rupture de contrat» après l'annonce par Vladimir Poutine que la Russie n'accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l'UE.
«Les Etats-Unis et l’UE se sont en déclarés en cessation de paiement sur leurs engagements vis-à-vis la Russie. Et désormais, chacun dans le monde sait [que] les engagements en dollars et en euros peuvent ne pas être remplis. [...] Livrer nos produits à l’UE et aux Etats-Unis et recevoir des paiements en dollars, en euros et dans certaines autres devises n’a plus de sens pour nous», avait notamment déclaré le chef d'Etat russe.
En conséquence, le ministre allemand de l’Economie Robert Habeck a annoncé lors d'une conférence de presse que son pays allait «maintenant discuter avec [ses] partenaires européens de la manière de répondre à cette demande».
L'Allemagne importe de Russie 55% de son gaz naturel
L'Allemagne est particulièrement dépendante du gaz russe, qui représente quelque 55% de ses importations de gaz. Et malgré leur opposition à l'offensive russe en Ukraine qu'ils qualifient d'invasion, les membres de l'Union européenne refusent d'imposer un embargo, comme aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Berlin cherche toutefois à réduire rapidement sa dépendance en démarchant d'autres fournisseurs. Le gouvernement allemand va notamment accélérer la construction de terminaux GNL en vue d'importer du gaz liquéfié.
Un accord vient d'être signé avec le Qatar, important exportateur de GNL (gaz naturel liquéfié), pour une «fourniture de long terme», lors d'une visite de Robert Habeck dans ce pays du Golfe ce week-end.