Face aux médias occidentaux «biaisés», Carlson «se démarque nettement», selon Peskov
Dmitri Peskov a commenté l'interview très médiatisée de Vladimir Poutine avec le journaliste américain Tucker Carlson au micro de Pavel Zarubin.
C'est Tucker Carlson qui a suggéré d'interviewer Vladimir Poutine, a indiqué Dmitri Peskov dans un entretien à Pavel Zaroubine, publié le 11 février.
Les conseillers du chef de l'Etat russe, après avoir «regardé attentivement ses documents, examiné quelle était son audience, vérifié si la manière dont il couvre certaines questions d’actualité était non biaisée», ont fini par recommander au Président d’accorder cette interview, a rapporté le porte-parole du Kremlin, trois jours après l'entretien choc entre Carlson et Poutine.
Selon Dmitri Peskov, Vladimir Poutine a accepté «assez rapidement» la proposition. Aussi a-t-il raconté que la crainte de voir «le pauvre Carlson persécuté» existait avant même l'interview, le porte-parole russe jugeant les pays du monde occidental «de plus en plus imprévisibles». Il a néanmoins estimé, saluant l'«intelligence» de Carlson, que celui-ci avait très probablement prévu un tel «déchaînement de passions».
La diffusion par Tucker Carlson de son interview de Vladimir Poutine a provoqué une réaction épidermique dans les médias occidentaux, qui l'ont accusé de «propagande». Carlson avait, dans une vidéo annonçant le 6 février son entretien avec le Président russe, et reproché aux médias anglophones de ne pas avoir informé le public sur le conflit en Ukraine et d'être «corrompus».
Le Kremlin a refusé de nombreuses demandes d'interviews occidentales
Selon le porte-parole, la rencontre avait pour but de révéler le véritable point de vue de Vladimir Poutine et de le faire connaître au public occidental. Il a ajouté que l'absence de questions inutilement polémiques de la part du journaliste avait été une bonne décision.
48 heures après sa publication, l’entretien a généré plus de 190 millions de vues rien que sur la plateforme X.