Médinsky dément Zelensky : c’est Moscou qui relance Kiev concernant le mémorandum de cessez-le-feu

Après l’échange de prisonniers entre la Russie et l'Ukraine, Volodymyr Zelensky a déclaré que Moscou traînait sur le mémorandum de cessez-le-feu. Le chef de la délégation russe à Istanbul, Vladimir Médinsky, l'a recadré : c’est lui qui a appelé Kiev pour fixer une rencontre et non l'inverse.
La presse occidentale a relayé les propos de Volodymyr Zelensky affirmant que son ministre de la Défense, Roustem Oumérov, avait contacté Vladimir Médinsky, chef de la délégation russe à Istanbul, pour demander des avancées sur un mémorandum que Moscou, selon Kiev, tarderait à finaliser. Kiev attendait prétendument des propositions claires de la part de Moscou, notamment un agenda structuré pour avancer sur le cessez-le-feu et organiser une rencontre entre les dirigeants, mais n’aurait rien reçu avant ou après l’échange de prisonniers de guerre.
Pourtant, Médinsky donne une tout autre version : c’est lui qui a personnellement appelé Oumérov le jour même pour proposer une date et un lieu concrets afin de procéder à l’échange des mémorandums. « La partie ukrainienne est allée se concerter. Apparemment, les consultations se sont éternisées. Nous attendons leur confirmation dans les plus brefs délais. Nous sommes prêts à nous rencontrer et à commencer à travailler à la date que nous avons fixée, dans les prochains jours, dans l’intérêt d’une paix durable et de la préservation des vies humaines », a-t-il précisé.
« Sur place, nous sommes prêts à entamer une discussion de fond sur chacun des points de l’accord sur un futur cessez-le-feu », a-t-il également indiqué.
Le 16 mai, les délégations russe et ukrainienne se sont rencontrées à Istanbul pour reprendre les pourparlers bilatéraux interrompus par Kiev en 2022. À l'issue des discussions, le chef de la délégation russe, Vladimir Médinsky, a déclaré que la partie russe était « satisfaite » des résultats, soulignant la volonté de la Russie de poursuivre ces échanges.
Au cours des pourparlers, les parties ont convenu de procéder à un échange de 1 000 prisonniers de guerre contre 1 000. En outre, Moscou et Kiev ont accepté de présenter leur vision d'un éventuel futur cessez-le-feu. L'Ukraine a également demandé des « pourparlers directs » entre les chefs d'État. Selon Vladimir Médinsky, Moscou « en a pris note ».