Lavrov : les dirigeants allemands, britanniques et français ont «oublié les leçons de l'Histoire»

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a fustigé ce 11 juillet les «dernières déclarations et actions» de plusieurs chancelleries européennes, estimant que nombre de dirigeants de pays occidentaux avaient «oublié les leçons de l'histoire» et tenteraient de «soulever l'Europe» en vue d'un conflit contre la Russie.
« Les dernières déclarations et actions de Berlin, de Paris et de Londres montrent que la classe politique actuelle, qui est arrivée au pouvoir dans ces pays et dans un certain nombre d'autres, a oublié les leçons de l'Histoire, a oublié les conclusions que toute l'humanité en a tirées, et tente dans l’ensemble de soulever à nouveau l'Europe pour une guerre […] contre la Russie », a déclaré ce 11 juillet Sergueï Lavrov, commentant des propos du chancelier allemand Friedrich Merz.
« Nous continuerons d'aider l'Ukraine, même face à la résistance de la gauche politique et de la droite prorusse ici, au Parlement », avait martelé Merz le 9 juillet devant le Bundestag. Lors de cette prise de parole, estimant que « les moyens diplomatiques [étaient] épuisés », le chancelier allemand avait affirmé que son gouvernement ferait « tout ce qui est en son pouvoir » afin d’empêcher qu’un « régime criminel » ne détruise « les libertés politiques de tout le continent européen ».
« Monsieur Merz est un apologiste farouche de la confrontation en tout avec la Russie et de la mobilisation agressive de l'Europe », a pour sa part souligné Dmitri Peskov auprès de l’agence TASS. « Les Européens discutent de diverses options de soutien financier à l'Ukraine afin de l'encourager à poursuivre la guerre à tout prix. Ce que nous appelons une guerre jusqu'au dernier Ukrainien », a par ailleurs déclaré le porte-parole du Kremlin.
Selon les chiffres du think tank allemand Kiel Institute, Berlin a alloué entre fin janvier 2022 et fin avril 2025 près de 15,92 milliards d’euros d’aides à l’Ukraine, dont 11,27 au titre du seul volet militaire, faisant de l’Allemagne le troisième soutien de Kiev derrière les États-Unis et le Royaume-Uni (hors Commission et Conseil européens). Avec 7,36 milliards d’euros d’aides bilatérales, la France arrive quant à elle en 9e position de ce classement – toutes aides confondues et toujours hors institutions européennes – entre la Suède et la Pologne.