Le Maroc offre une centrale thermique de 22,5 mégawatts au Niger
Le Maroc, qui cherche à varier ses partenariats en Afrique, a offert une centrale thermique de 22,5 mégawatts au Niger. Une bouffée d’oxygène pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, visé depuis le coup de force du 26 juillet 2023 par des sanctions de la Cédéao, notamment en matière d’énergie.
Le Niger a reçu un don d’une centrale thermique de 22,5 mégawatts de la part du Maroc en vue d’accroître les capacités énergétiques du pays et renforcer les liens coopératifs entre les deux nations, a annoncé l’ambassadeur du Maroc à Niamey, El Achab Allal, cité par les médias des deux pays.
Les travaux de la centrale, qui sera installée dans la capitale Niamey, sont «en cours d’exécution», assure le diplomate. Elle permettra à la Nigelec, la société d’État nigérienne d'électricité, de «satisfaire davantage les besoins en électricité» du pays.
«Cette centrale est un bel exemple d’un partenariat bilatéral gagnant-gagnant», s’est félicitée pour sa part la ministre nigérienne de l’Énergie, Haoua Amadou, qui s’est rendue le 11 juillet dernier, en compagnie de l’ambassadeur marocain et des responsables de la Nigelec, au niveau du site où les travaux se poursuivaient, pour constater de visu leur état d’avancement.
Selon le diplomate marocain, les travaux vont se terminer «d’ici fin juillet» et la centrale sera livrée «clés en main». La ministre nigérienne a de son côté remercié le Maroc pour ce «noble geste» qui a nécessité un «important investissement», dont le montant n’a toutefois pas été divulgué.
Niamey visé par des sanctions
Bien que d’une capacité de seulement 22,5 mégawatts, la centrale thermique constitue une bouffée d’oxygène pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, visé depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023 par des sanctions prises par les chefs d’État de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), notamment en matière d’énergie.
Dans le cadre de ces sanctions, le Nigeria, qui assurait 70% de l’approvisionnement du pays, avait suspendu en effet la fourniture d’électricité. Le Niger est confronté depuis à un sérieux déficit d’électricité.
Le don de cette nouvelle centrale intervient notamment quelques jours après l’annonce le 6 juillet de la création de la nouvelle confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES), composée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, fondée pour contrer l’influence de la Cédéao, une organisation que ces trois pays jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale.