Est de la RDC : les évasions de prison inquiètent l’ONU

Est de la RDC : les évasions de prison inquiètent l’ONU© ONU
Des enfants à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo ravagé par la rébellion du M23.
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Dans l’est de la RDC ravagé par la rébellion du M23 avec l’appui du Rwanda, des évadés de prison vivent en «villégiature», tandis que leurs victimes, notamment des femmes, ainsi que des magistrats et des avocats vivent cachés, a dénoncé l’ONU le 20 février.

Alors que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, poursuivent leur percée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), après s’être emparés des capitales du Nord et du Sud-Kivu, le directeur du Bureau des Nations Unies aux droits de l’Homme dans le pays, Patrice Vahard, s’est déclaré préoccupé par les évasions «massives» de détenus dans les deux provinces.

Cité le 20 février par ONU Info, le haut responsable onusien a affirmé que des «seigneurs de guerre» et des «personnes très dangereuses pour la société congolaise» se trouvaient parmi les fugitifs, précisant que plusieurs de ces fugitifs étaient condamnés pour des violences et atrocités commises contre les femmes, notamment des viols.

Selon Patrice Vahard, les anciens détenus font également peser une menace sur les juges qui les ont condamnés et les avocats qui ont plaidé la cause des femmes victimes de violences sexuelles. «Certains magistrats et avocats sont désormais contraints de vivre cachés», a affirmé le responsable, soulignant que ces évasions contraignaient les victimes à «cohabiter avec leurs bourreaux», qui vivent désormais en «villégiature».

À la tête de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, a alerté de son côté que les défenseurs des droits humains étaient aussi en danger. Ces derniers «se trouvent souvent confrontés à des menaces et des risques de représailles du M23 dans les zones sous son contrôle», a-t-elle souligné lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, le 19 février.

Offensive d'envergure

Alors que le M23, soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle fin janvier de Goma, la capitale du Nord-Kivu, puis moins de trois semaines plus tard, de Bukavu, la capitale de la province voisine du Sud-Kivu, les destructions de prisons causées par l’offensive ont conduit à l'évasion de nombreux prisonniers des établissements pénitentiaires centraux dans les deux métropoles, mais également dans la ville de Kabare, au Sud-Kivu.  

Cette offensive d’envergure a permis aux rebelles, munis d'artillerie lourde, d’étendre de manière significative leur territoire. Alors que l’armée de Kinshasa, appuyée par la mission de la Communauté d'Afrique australe (SAMIDRC) et celle de l’ONU (Monusco), tente de contenir les rebelles, les efforts diplomatiques, tels que le processus de Luanda parrainé par l’Angola ou les récentes tentatives de médiation du Kenya, peinent à produire des résultats concrets face à l'absence de coopération du Rwanda.

La RDC est confrontée depuis plusieurs années à une guerre meurtrière provoquée par la rébellion du M23, particulièrement actif dans l’est du pays. Le groupe armé a été créé en 2012 par des officiers entrés en rébellion contre le gouvernement.

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