Droits de douane : l'économie sud-africaine risque de pâtir des tarifs imposés par Trump

Droits de douane : l'économie sud-africaine risque de pâtir des tarifs imposés par Trump© China News Service Source: Gettyimages.ru
Des employés sud-africains dans une chaîne de tri des avocats à Tzaneen, en Afrique du Sud.
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La guerre commerciale lancée par Donald Trump risque de pénaliser fortement l’agriculture et l’industrie automobile sud-africaines. Si le pays s’engage à poursuivre ses efforts diplomatiques, le président Cyril Ramaphosa envisage de prospecter de nouveaux marchés pour son pays.

Le président américain Donald Trump a adressé des missives à son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, ainsi qu'aux responsables d'une vingtaine d’autres pays dans la journée du 7 juillet, indiquant l’imposition d’une taxe de 30 % à partir du 1ᵉʳ août sur leurs marchandises exportées vers les États-Unis. Le locataire de la Maison Blanche estime d’ailleurs que cette taxe est « bien en deçà de ce qui serait nécessaire pour éliminer les disparités en termes de déficit commercial que nous avons avec votre pays ».

Pour Donald Trump, les disparités en question se matérialisent par un déficit dans la balance commerciale avec l’Afrique du Sud d’une valeur de 8,8 milliards de dollars (soit 7,5 milliards d'euros) en 2024. Cela serait dû, selon le président américain, à ce qu’il considère comme des pratiques injustes. Des affirmations réfutées par Pretoria, selon les données qu’elle a rendues publiques, les importations sud-africaines étant taxées en moyenne à 7,6 % de tarifs douaniers, avec 56 % des marchandises en franchise. Par contre, 77 % des produits américains pénètrent le marché sud-africain sans aucune taxation.

Cyril Ramaphosa a contesté les affirmations du président américain, affirmant par voie de communiqué qu’il s’agissait d’« une représentation peu fidèle des données commerciales disponibles ». Mais le chef d’État sud-africain entend tout de même « poursuivre ses efforts diplomatiques ».

Plusieurs secteurs économiques menacés en Afrique du Sud

Les États-Unis représentent le second partenaire commercial de Pretoria. Outre les produits miniers, le pays exporte aussi les productions de l’industrie automobile et les denrées agricoles outre-Atlantique. La missive de Donald Trump ne mentionne pas si les exportations minières sont concernées par la tarification douanière, mais les deux autres secteurs sont par contre en première ligne de la guerre commerciale qu'il a lancée.

Les droits douaniers américains pourraient paradoxalement impacter durement les fermiers blancs sud-africains, qui ont préféré rester dans leur pays au lieu d’accepter l’offre d’accueil de Donald Trump.

Dans une autre perspective, le président américain a menacé de pénaliser les pays qui décident de s’aligner sur les BRICS (groupe rival du groupe des sept, ayant pour noyau dur le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) en instaurant une surtaxe de 10 %.

Prospecter de nouveaux marchés ?

Le président sud-africain a appelé les entreprises locales à « accélérer leurs efforts de diversification afin de renforcer la résilience des chaînes d'approvisionnement mondiales ». Or, selon l’économiste de la compagnie d’audit et de conseil PWC, Xhanti Payi, cité par le site d’information Les Échos, la stratégie du président Ramaphosa pourrait se révéler difficile, d'autant plus qu’elle nécessite du temps. « Il y a des contraintes logistiques, et cela coûte de l'argent de rechercher de nouveaux marchés, il faut investir dans de nouveaux modèles et de nouvelles routes », a-t-il expliqué.

À noter que la rencontre entre Donald Trump et Cyril Ramaphosa, à Washington en mai dernier, n’a pas débouché sur une avancée significative dans les négociations sur les tarifs douaniers. Le président américain avait à l’époque lancé une discussion pour le moins surréaliste, accusant l’Afrique du Sud de génocide contre la population blanche.

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