Le procès en appel de Benalla sur les violences du 1er mai 2018 renvoyé pour raisons «de santé»
- Avec AFP
Le procès en appel d'Alexandre Benalla sur les violences commises lors du 1er mai 2018, qui devait se tenir à partir du 27 janvier, a été renvoyé au 9 juin. L'une des avocates de l'ancien employé de l'Elysée a prétexté des raisons «de santé».
Le 27 janvier, le procès en appel de l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla pour des violences lors du 1er mai 2018 a été renvoyé à sa demande au 9 juin, pour des raisons de santé.
L'une des avocates du prévenu de 31 ans, Jacqueline Laffont, a plaidé à l'ouverture de l'audience à la cour d'appel de Paris «des difficultés personnelles et de santé» empêchant son client d'assister à l'audience. Elle a évoqué une récente «sortie de l'hôpital» assortie d'un arrêt médical «au moins jusqu'au 30 janvier» mais pouvant être prolongé.
«Compte tenu du sérieux du motif médical invoqué, nous ne nous opposons pas», a réagi Georges Holleaux, avocat de l'ex-chef de cabinet de l’Elysée François-Xavier Lauch, partie civile au procès, rejoint par tous ses confrères ainsi que par l'avocat général. «La cour fait droit» à cette demande de renvoi, a déclaré le président de la cour Jean-Michel Aubac, avant de fixer une nouvelle date d'audience les 9, 14, 15 et 16 juin.
Trois ans de prison, dont un ferme, en première instance
L'ancien garde du corps au cœur du dispositif de sécurité de l'Elysée, absent à l'audience, devait être rejugé à partir du 27 janvier pour «violences en réunion» ; il est accusé d'avoir molesté cinq personnes en cherchant à les interpeller en marge de la manifestation du 1er mai 2018 à Paris, coiffé d'un casque de la police, alors qu'il n'assistait au défilé qu'en tant qu'«observateur».
Son identification par le journal Le Monde, en juillet 2018, sur une vidéo de la scène, avait déclenché un retentissant scandale politique. Ses répliques avaient secoué pendant des mois le pouvoir d'Emmanuel Macron, au rythme des révélations de la presse et des auditions devant les commissions parlementaires.
Alexandre Benalla devait aussi comparaître pour «faux, usage de faux en écriture et usage public sans droit d'un insigne» pour avoir continué à voyager avec des passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée. Il devait également répondre à nouveau du port illégal d'une arme de poing en 2017.
En première instance, il avait été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, sous bracelet électronique, à l'interdiction d'occuper un emploi public pendant cinq ans et à une interdiction de port d'arme pendant dix ans.
Son acolyte Vincent Crase, 49 ans, ex-chargé de la sécurité au parti En Marche (aujourd'hui Renaissance), était également absent à l'audience. En première instance, cet ancien gendarme réserviste avait été condamné à deux ans de prison avec sursis pour «violences en réunion», «port prohibé» d'une matraque télescopique et «immixtion dans une fonction publique» pour avoir participé de façon illégale à l'interpellation de trois personnes. Il lui est aussi reproché d'avoir obligé l'une de ces personnes à effacer une vidéo prise avec son téléphone portable.