Condamnation de Marine Le Pen : une vague de réactions en France et à l’international

Condamnation de Marine Le Pen : une vague de réactions en France et à l’international Source: AP
Un croquis de Valentin Pasquier montre Marine Le Pen lors de son procès, au Palais de Justice de Paris, le lundi 14 octobre 2024, pour détournement de fonds européens.
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La décision du tribunal de Paris de condamner Marine Le Pen à cinq ans d'inéligibilité a provoqué une avalanche de réactions politiques. De Paris à Moscou, les déclarations se multiplient, dénonçant le plus souvent un jugement politique.

La condamnation de Marine Le Pen, annoncée le 31 mars par le tribunal correctionnel de Paris, a immédiatement provoqué un choc politique. Au sein du Rassemblement national, Jordan Bardella a dénoncé une injustice : «Ce n’est pas uniquement Marine Le Pen qui est injustement condamnée aujourd’hui, c’est toute la démocratie française qui est mise à mal».

Éric Zemmour a de son côté déclaré : «Ce n’est pas aux juges de décider pour qui doit voter le peuple».

L’ancien trésorier du RN, Wallerand de Saint-Just, a parlé d’une «volonté politique» derrière la décision. Nicolas Dupont-Aignan a rappelé les précédents du candidat Fillon et de la Roumanie, dénonçant «le deux poids, deux mesures du gouvernement des juges» qui selon lui «sape les démocraties».

À droite, Laurent Wauquiez (LR) a estimé que cette décision était «très lourde et exceptionnelle», jugeant qu’un tel jugement n’était «pas très sain dans une démocratie».

Florian Philippot, président des Patriotes, a estimé que «la justice est toujours politique» en France. Il a aussi évoqué la possibilité d’un passage de relais à Jordan Bardella, rappelant que Marine Le Pen l’avait elle-même désigné comme potentiel présidentiable.

Du côté de La France Insoumise, le mouvement a critiqué les contradictions du RN. Jean-Luc Mélenchon a cependant déclaré que «la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple».

Enfin, le président des Républicains Éric Ciotti s’est interrogé publiquement : «La France est-elle encore une démocratie ?», en réaction à l’inéligibilité prononcée avec exécution immédiate.

Un soutien marqué des alliés européens
À l’international, plusieurs figures politiques de droite ont rapidement réagi. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a exprimé sa solidarité.

En Italie, Matteo Salvini, chef de la Ligue et vice-Premier ministre, a dénoncé sur ses réseaux sociaux une «déclaration de guerre de Bruxelles» à l’égard de Marine Le Pen, en ajoutant : «À Paris, on condamne Marine Le Pen et on voudrait l’exclure de la vie politique. Un mauvais film que l’on voit aussi dans d’autres pays comme la Roumanie».

Le dirigeant néerlandais Geert Wilders s’est dit «choqué» par une décision «incroyablement sévère». Ces réactions dénoncent toutes une tentative d’écarter des opposants politiques, en particulier ceux qui s’opposent à l’Union européenne et aux institutions dominantes à Bruxelles.

Une condamnation perçue comme politique à Moscou
Le Kremlin a partagé dès ce 31 mars sa réaction. Dmitri Peskov a affirmé que «de plus en plus de capitales européennes empruntent la voie de la violation des normes démocratiques». Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a quant à elle qualifié cette condamnation «d’agonie de la démocratie libérale».

#JeSuisMarine : un hashtag viral
Depuis l’annonce du jugement, le hashtag #JeSuisMarine gagne du terrain sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes y expriment leur soutien à la figure du RN. Il devient rapidement un symbole numérique de contestation.

Un verdict lourd, une procédure en appel
Pour mémoire, Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Le tribunal a considéré que plusieurs assistants rémunérés par le Parlement européen travaillaient en réalité pour le parti. Le préjudice total est estimé à 2,9 millions d’euros. La présidente du RN a été condamnée à quatre ans de prison dont deux ferme (sous bracelet électronique), cinq ans d’inéligibilité immédiate et 100 000 euros d’amende. Elle a annoncé son intention de faire appel.

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