La France à l’arrêt face à une canicule écrasante, le gouvernement pointé du doigt

La France à l’arrêt face à une canicule écrasante, le gouvernement pointé du doigt© Wiki commons
Image d'une précédente canicule à Paris en juin 2022.
Suivez RT en français surTelegram

Avec des températures frôlant les 40 °C, la France panique face à une vague de chaleur intense. Écoles fermées, réacteurs nucléaires à l’arrêt et infrastructures dépassées révèlent une impréparation chronique face aux défis climatiques croissants.

Depuis plusieurs jours, la France est paralysée par une canicule d’une ampleur rare. Météo-France a placé 16 départements en vigilance rouge et 68 en vigilance orange, un épisode qualifié d’« exceptionnel » par son intensité et sa durée.

Le 1er juillet, le pays affronte des températures oscillant entre 36 et 41 °C, aggravées par des nuits tropicales laissant peu de répit. Les conséquences sont multiples et soulignent les failles d’un système mal préparé à ces extrêmes climatiques.

Ecoles fermées, réacteurs nucléaires, transports : des politiques dépassés

Près de 1 350 écoles, sur les près de 45 000 que compte le territoire, ont fermé leurs portes, totalement ou partiellement, pour protéger élèves et personnels. Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation, a appelé à la « souplesse », recommandant l’utilisation de salles ombragées et l’accès à l’eau potable pour les examens.

Mais ces mesures d’urgence masquent un problème structurel : selon un rapport parlementaire de 2023, 40 milliards d’euros seraient nécessaires pour rénover thermiquement les établissements scolaires. « La moitié des écoles manquent de volets ou d’isolation adaptée », déplore Sophie Vénétitay, du SNES-FSU, qui n’hésite pas à pointer du doigt la responsabilité d’Elisabeth Borne.

En pleine #canicule, le ministère demande d'"accueillir les élèves dans des espaces préservés de la chaleur" 🤡 Comme rappelé 👇🏾, des espaces qui existent dans le monde parallèle de la ministre. Comme un air de protocole COVID... La réalité avec le @snesfsu.bsky.social 👉🏾 www.snes.edu/article/cani...

[image or embed]

— Sophie Vénétitay (@svenetitay.bsky.social) 30 juin 2025 à 07:30

Les collectivités, responsables du bâti, peinent à financer ces travaux, surtout après les coupes dans le Fonds vert. Le secteur énergétique n’est pas épargné. La centrale nucléaire de Golfech a stoppé un réacteur, la température de la Garonne ayant atteint 28 °C, seuil critique pour le refroidissement.

Ce phénomène, combiné à une sécheresse touchant 26 départements, fragilise les infrastructures. Les restrictions d’eau s’intensifient, et les départs de feux, comme dans l’Aude où 400 hectares ont brûlé, inquiètent. Les transports publics, notamment en Île-de-France, deviennent des fournaises. Seules 48 % des lignes de métro parisien disposent d’une ventilation réfrigérée, rendant les trajets particulièrement pénibles pour les usagers.

La pollution à l’ozone, amplifiée par la chaleur, aggrave la situation, avec des restrictions de circulation à Paris.

Face à cette crise, syndicats et élus dénoncent l’improvisation. « Il faut un protocole clair pour anticiper ces épisodes », insiste Catherine Nave-Bekhti (CFDT).

Des journalistes s’indignent, de leur côté, de l’infantilisation des Français, à l’image de Paul Sugy du Figaro, qui en a fait le sujet de son éditorial sur CNews.

Le plan de rénovation des écoles, lancé par Emmanuel Macron, patine faute de financements lisibles, tandis que le « plan d’adaptation au réchauffement climatique », présenté en mars par la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, n’a pas permis de préparer les territoires aux défis des bouleversements météo.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix