Face à l’escalade du narcotrafic, Nîmes imposera un couvre-feu aux mineurs

Face à l’escalade du narcotrafic, Nîmes imposera un couvre-feu aux mineurs© Getty Images
Patrouille de la gendarmerie à Nîmes.
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Nîmes instaure un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans, de 21h à 6h, dans ses quartiers sensibles, pour faire face à une vague de violences liées au narcotrafic. Huit fusillades en 14 jours, dont des meurtres et menaces contre des civils, ont poussé la mairie à agir pour protéger les jeunes. Le préfet renforce les moyens policiers.

Face à une vague de violences liée au narcotrafic, la ville de Nîmes (Gard) a annoncé, le 18 juillet 2025, l’instauration d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans, effectif dès le lundi 21 juillet, de 21h à 6h, dans les quartiers sensibles comme Pissevin, Valdegour et Mas de Mingue.

Cette mesure, prévue pour 15 jours et renouvelable, vise à « protéger les mineurs non accompagnés, éviter qu’ils soient exposés aux violences et contenir les tensions », selon la mairie. Elle intervient après une série d’incidents graves : huit fusillades en 14 jours, dont une le 17 juillet à Pissevin, sans blessé mais avec des impacts de balles sur un immeuble.

Une hausse de violence

Le 15 juillet, le corps calciné d’un jeune de 19 ans, originaire de Seine-Saint-Denis, a été retrouvé près de Nîmes, une exécution diffusée sur les réseaux sociaux, illustrant la brutalité des règlements de comptes. Le 10 juillet, un homme a été tué par balles au Mas de Mingue et le 27 juin, six personnes dont quatre mineurs ont été blessées à Valdegour.

Le maire, Jean-Paul Fournier (LR), dénonce un « climat de peur et de terreur » causé par des « narcoterroristes ». Un message sur les réseaux sociaux, attribué à des trafiquants, menaçait même de s’en prendre aux enfants, accentuant l’urgence. Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, a annoncé l’arrivée d’une seconde compagnie de CRS et de services spécialisés pour renforcer les enquêtes.

Des réunions avec la ville, Nîmes Métropole, les pompiers et La Poste, dont un bureau est au cœur de Pissevin, ont permis de sécuriser les services publics, certains agents exerçant leur droit de retrait après des menaces, comme celles de deux individus armés de kalachnikovs contre des éboueurs le 17 juillet.

La procureure Cécile Gensac lie ces violences à une lutte pour le contrôle du narcotrafic, comparant Nîmes à Marseille, où de jeunes recrues, attirées par l’argent, sont souvent sacrifiées. La ville, qui a déjà expérimenté des couvre-feux par le passé, espère ainsi protéger sa jeunesse et freiner cette escalade.

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